Selon une étude du cabinet Inovev, les unités de production européennes des deux groupes français ne tourneraient pas à plus de 50 % de leurs capacités, un peu moins que la moyenne de l’ensemble des marques, à 58 %. Un score général plutôt mauvais qui cache de fortes disparités
L’usine Renault de Douai ou est assemblée la Megane EV.
C’est une dégringolade. En 2017, les usines automobiles de l’ensemble des marques présentes sur le vieux continent tournaient à 85 % de leurs capacités et fabriquaient 23,15 millions d’autos. Une productivité qui n’a pas cessé de baisser depuis. Et pas seulement en raison de la crise sanitaire de 2020.
Une baisse ininterrompue depuis 2017
Bien sûr, ce taux de production est une moyenne qui comprend l’ensemble des marques sur l’ensemble du continent. Mais pour le cabinet d’études Inovev, qui a compilé les statistiques, l’Europe ne se limite pas à l’Union, puisqu’il déborde sur la Turquie et le Royaume-Uni. Mais qui dit moyenne, dit cancres et bons élèves. Parmi ces derniers, on trouve Toyota, dont les usines européennes tournent à 70 % de leurs capacités. Pas mal, mais il y a mieux. Les sites de production du groupe coréen Hyundai-Kia affichent quant à eux un score de 85 %.
L’usine Kia de Zilina en Slovaquie. L’une des bonnes élèves de l’industrie auto européenne.
Car de Mercedes à BMW, en passant par Suzuki et son usine hongroise, sans compter Volkswagen, toutes ces marques sont à plus de 10 points au dessus des deux Français. Le Chinois Geely (avec la marque Volvo) fait mieux lui aussi. De quoi voir l’avenir en gris foncé, plutôt qu’en blanc éclatant pour l’automobile hexagonale. D’ailleurs les analystes d’Inovev sont pessimistes, prédisant, dès 2021, des fermetures d’usines. Ils réitèrent leurs mauvais augures en livrant les résultats de cette année, mais sans que pour autant, ni Stellantis, ni Renault ne les écoutent. Pour le moment.