Une récente étude de S&P Global Mobility s’intéresse aux raisons qui empêchent encore les conducteurs de succomber à l’électrique. Pour près de la moitié, celle-ci est simple : la plupart des modèles sont trop chers pour eux. L’étude cite d’autres points clés, comme la crainte de la recharge et les changements de modalités des aides de l’État.
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Pour la moitié des conducteurs, interrogés dans le cadre de la dernière étude de S&P Global Mobility, inutile de chercher bien loin. C’est le prix, encore jugé trop élevé, des voitures électriques qui les empêchent d’en acheter. Ils sont en effet 48 % à estimer que ce segment coûte trop cher comparé au thermique ou à l’hybride.
Le prix est le frein n° 1 pour passer à la voiture électrique
Par ailleurs, S&P Global Mobility note une certaine fatalité auprès de ses sondés, puisque ces derniers reconnaissent globalement que le marché de la voiture électrique reste un marché premium, et ce, malgré l’arrivée de véhicules à moins de 20 000 € sur le marché. Résultat : seulement 67 % des conducteurs sont aujourd’hui ouverts à l’idée d’acheter un véhicule électrique, soit une baisse drastique de 19 % par rapport à 2021.
De nombreuses raisons empêchent l’achat d’une voiture électrique
Les efforts des constructeurs et des gouvernements sont toujours valables, certes, mais cela ne signifie pas que la situation n’a pas changé. S&P Global Mobility note dans un premier temps que les aides publiques se sont faites plus sélectives. En France, on peut notamment citer la mise en place du score environnemental qui, dès 2024, réduira la liste des véhicules éligibles au bonus écologique.
Enfin, les autres freins habituels reviennent également dans cette étude. Les conducteurs peinent à s’accommoder à des autonomies souvent moindres par rapport à leurs cousines thermiques, d’autant que ce défaut s’accompagne d’une autre crainte majeure chez les plus sceptiques : la disponibilité des stations de recharge et, surtout, le temps nécessaire pour recharger une batterie.
En effet, ils sont 46 % à considérer que la durée de recharge, plus longue qu’un plein d’essence, est un frein à l’achat. « Les consommateurs savent que la recharge ne sera pas l’expérience classique d’une station-service. Mais ils ne veulent pas attendre plus longtemps qu’une pause déjeuner », explique Yanina Mills, analyste senior chez S&P Global Mobility.
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Là encore, les efforts sont nombreux. Le nombre de stations de recherche continue de grimper en Europe et en Amérique du Nord, tandis que les innovations qui permettent de recharger une batterie en quelques minutes ne manquent pas. Mais il faudra certainement attendre encore un peu, ainsi que quelques innovations, pour que la majorité des conducteurs se décident.
Source : S&P Global Mobility