Le symbole du renouveau de la firme britannique livre quelques uns de ses secrets. Et en garde jalousement d’autres.
Que Lotus, chantre de la légèreté et constructeur de sportives dont les racines remontent à la compétition, s’apprête à commercialiser un SUV 100 % électrique peut laisser dubitatif. Mais il y a plus déroutant encore.
En précisant que son Eletre s’équipe d’emblée d’un Lidar, ce qui lui permet de scanner son environnement immédiat avec précision, la marque britannique affirme travailler ardemment pour qu’à moyen terme, il soit en mesure de boucler un tour du Nürburgring… de manière totalement autonome. Ah, l’inimitable humour britannique !
En échange de cette somme, l’Eletre, juché sur ses jantes de 20” de série, mais qui peuvent atteindre jusqu’à 23” de diamètre, cumule 603 ch et 710 Nm, en prise avec une transmission à rapport unique.
Puis le tarif fait un bond à 122 090 € pour la version S. A une dotation déjà riche d’un affichage tête haute, d’une climatisation auto 4 zones, de sièges électriques réglables en tous sens ou encore d’une interface multimédia OLED de 15,1” haute définition faisant office de console centrale, s’ajoutent un système audio KEF de 2 160 W et 23 haut-parleurs, la fermeture assistée des portes et un aileron arrière actif, entre autres.
Officiellement, le 0 à 100 km/h passe alors de 4”5 à 2”95, grâce à une procédure de launch control, et la vitesse de pointe de 258 à 265 km/h. L’amortissement piloté pneumatique et le contrôle actif du roulis sont revus en conséquence pour conférer une orientation encore plus sportive au châssis, la garde au sol étant également minorée.
Mais quelle que soit la motorisation choisie, la capacité de la batterie demeure identique. Ses 112 kWh garantissent une autonomie comprise entre 490 km pour l’Eletre R et 600 km pour les deux versions les moins puissantes selon le cycle WLTP. Un rayon d’action qu’il faudra sans doute revoir à la baisse dans la réalité.
Longtemps à contrepied du reste de la production mondiale, Lotus ne semble pas totalement assumer sa participation à la surenchère pondérale ambiante. Ce qui peut se comprendre.
A vu de nez et en utilisant la meilleure unité de mesure qui soit, l’Eletre, dont l’habitacle compte au choix quatre ou cinq places, pèse au bas mot 3,5 Elise MK 1. En espérant nous tromper. Tout de même, d’où qu’il observe cela, pas sûr que Colin Chapman s’en remette.
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