En 2009, une écurie McLaren au fond du trou avait fait son retour aux avant-postes en fin de saison. Andrea Stella espère un scénario similaire cette année.
Un mauvais début de saison n’est pas forcément synonyme d’une campagne à oublier, et chez McLaren, on le sait mieux que quiconque. En 2009, après avoir remporté le titre mondial des pilotes sur le fil avec Lewis Hamilton, la légendaire écurie britannique avait mal négocié le virage de la révolution technique.
Quatorze ans plus tard, McLaren n’a pas atteint ses objectifs de développement aérodynamique dans la conception de la MCL60, et le premier Grand Prix a été difficile avec plusieurs problèmes techniques, même si la performance a été légèrement meilleure que prévu avec la 11e place de Lando Norris en qualifications. Le contexte est différent en cette ère de plafond budgétaire et de restrictions de tests aéro, mais le nouveau directeur d’équipe Andrea Stella veut croire à un retournement de situation similaire à 2009.
“Il y a certainement eu des cas où cela s’est produit, et évidemment, beaucoup de choses ont changé”, souligne Stella, ingénieur de course de Kimi Räikkönen chez Ferrari à l’époque. “Pour nous, telle est l’ambition : nous voulons faire ce qu’a su faire McLaren en 2009, je me rappelle qu’ils ont recouvré beaucoup de performance, et en 2012 également. Si je regarde le potentiel du développement, je pense que nous avons le potentiel pour développer plus vite que la concurrence, alors espérons ajouter 2023 à cette liste.”
Lando Norris, McLaren MCL60, Esteban Ocon, Alpine A523, Alex Albon, Williams FW45, Yuki Tsunoda, AlphaTauri AT04, et le reste de la grille lors du départ
Les McLaren sont engluées dans le peloton en ce début de saison 2023
En effet, McLaren a bon espoir de pallier rapidement son manque d’appui aérodynamique. “Quand nous disons que ça peut être résolu ou non, il faut être clair quant à ce dont nous parlons”, poursuit Stella. “La principale limite que nous avons actuellement, c’est l’appui aérodynamique. Bien sûr, nous pouvons améliorer le rythme de développement de la voiture en ayant de meilleures infrastructures, en ayant plus de main d’œuvre, et c’est pourquoi nous sommes en train d’investir ainsi chez McLaren.”
Lando Norris partage en tout cas l’optimisme de son directeur d’équipe, lorsqu’il lui est demandé s’il est possible de résoudre les problèmes de McLaren : “Je pense que oui, en grande partie. C’est une question difficile. On a clairement vu à quel point Aston a fait un grand pas en avant d’une année sur l’autre. On a clairement vu à quel point Ferrari a fait un grand pas en avant entre 2021 et 2022. Je sais que dans les deux cas, c’était dans l’intersaison, où il y a peut-être plus de potentiel pour faire un si grand changement. Mais il n’y a pas de raison que 50% ou 75% de cela ne puisse pas être fait en cours de saison. J’ai envie d’y croire.”
Propos recueillis par Adam Cooper
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