- Est-ce bien raisonnable ?
- Le parfait vaisseau pour les autoroutes… allemandes
- Chauffeur ou chauffé, ça se discute
La Classe S, c’est la limousine par excellence, synonyme de luxe et de confort. Mais quand AMG s’en mêle, la sage Mercedes se mue en un monstre électrisant de 802 ch. Visite guidée.
Alors comment reconnaître cette nouvelle S 63 qui arrive en concessions au printemps ? Le plus simple est de suivre l’étoile qui migre du capot – où trône désormais un logo AMG pour la première fois – sur la calandre, à côté du gros capteur prévu pour la conduite autonome de niveau 3 qui devrait arriver en France fin 2023 ou début 2024. Bien sûr, la limousine allemande a droit à des boucliers et jantes spécifiques, mais l’ensemble reste discret comme il sied à une S. Seul les “V8 Biturbo E Performance” flanqués sur les ailes avant signalent le pedigree de l’engin.
Est-ce bien raisonnable ?
La S 63 fait partie de ces nouvelles Mercedes qui adoptent l’hybridation dans une logique de hautes performances. Comme si le V8 4 l équipé de deux turbos développant 612 ch ne suffisait pas, l’étoile lui adjoint le renfort d’un bloc électrique de 190 ch sur le train arrière, fournissant 190 ch. Soit, un total de 802 ch et un couple, en crète, de 1 430 Nm ! Cela n’en fait même pas la plus puissante des Mercedes – le coupé GT 63 S E Performance a cet honneur avec 843 ch. Mais cette cavalerie hors norme et guère raisonnable s’annonce largement suffisante pour que cette Classe S uniquement proposée avec l’empattement long (5,34 m) revendique des performances de super sportive. Le 0 à 100 km/h serait effacé en 3,3 secondes, tandis que la vitesse de pointe s’affiche à 290 km/h. Pas mal pour une berline annonçant pas moins de 2 595 kg sur la balance. Pour en finir avec les données techniques, sachez que la batterie de 13,1 kWh promet une autonomie d’une (petite) trentaine de kilomètres et que, grâce à elle, cette Classe S n’affiche que 100 g/km de CO2, ce qui lui fait échapper à tout malus !
Le parfait vaisseau pour les autoroutes… allemandes
© Mercedes
En devenant AMG, cette Mercedes n’en oublie pas qu’elle reste une Classe S et il suffit d’ouvrir la porte pour s’en convaincre. La marque allemande a l’habitude d’offrir à son vaisseau amiral tout ce qu’elle sait faire de mieux et cela se voit. Derrière la liste des raffinements présents à donner la migraine à une aspirine, la réalisation soigne le moindre détail, de nombreuses assistances électriques facilitant la vie (volant, fermeture des portes…). Evidemment, dans une S 63 la place du roi est derrière le volant, mais pour avoir, par pure curiosité professionnelle, testé les places arrière, je vous certifie que l’expérience vaut le détour. On y est presque aussi choyé que dans un Bentley Bentayga à empattement long. Avec, là aussi, une tablette en guise d’interface synchronisée avec l’écran adossé au siège avant – car une fois allongé on ne peut plus atteindre la dalle avec le bras. Unique bémol, à cause de la batterie logée sur l’essieu arrière, la soute a bagages perd beaucoup en hauteur, limitant la capacité à un modeste 305 dm3, quand les S “thermiques” annoncent 525 dm3.