fabio quartararo motogp portugal 20230326
Fabio Quartararo avait la mine des mauvais jours. Au lendemain d’une course sprint terminée hors des points, le champion du monde 2021 n’a pas été en mesure de se battre aux avant-postes lors du Grand Prix du Portugal. Un bon résultat est devenu difficile à obtenir dès le départ, avec une quinzième place à l’issue du premier tour. « J’ai choisi la mauvaise trajectoire, donc je me suis retrouvé super loin derrière », a confié le pilote français face à la presse au terme de la course. Avec un rythme qu’il a pu qualifier de « pas trop mauvais », Fabio Quartararo a pu remonter jusqu’à la huitième place mais assure ne pas être en mesure de faire mieux. « Compte tenu de la façon dont on pilote la moto, à l’heure actuelle il n’est pas possible de se battre avec eux, a ajouté le natif de Nice. Il faut donc qu’on trouve une solution pour la bagarre. » Des difficultés qu’« El Diablo » impute directement aux caractéristiques de sa Yamaha par rapport à la concurrence. « On a une moto totalement différente des autres, admet le pilote tricolore. Quand ils redressent leur moto, l’adhérence est totalement différente de celle qu’on a. On n’a aucune solution à l’heure actuelle. On ne peut pas rester avec eux pour essayer de dépasser. Pour moi, c’est le principal problème. »
Quartararo : « Pour l’instant, on n’a pas les solutions »
Zarco : « Un vrai bonheur »
Longtemps collé à Aleix Espargaro, c’est en toute fin de course que le pilote français a décidé de changer de braquet. « Quand il restait trois tours, je me suis dit que ce serait bien de pouvoir attaquer, a ajouté Johann Zarco. Un petite manœuvre un peu trop osée, on peut vite s’écarter et reperdre des places, mais j’ai vu et j’ai senti que j’arrivais à tourner beaucoup plus serré que les autres, et eux commençaient à avoir des problèmes avec l’adhérence arrière. » Des difficultés dont il a tiré le maximum dans un dernier tour qui l’a vu gagner la bagatelle de trois places pour finir au pied du podium. « Sur le dernier tour je me suis dit : ‘Bon, il faudrait se bouger !’, et j’avais pu voir vraiment que dans ce virage 11, en tournant vraiment serré il y avait moyen de doubler. Surtout, la manœuvre sur Alex Márquez à la fin, au 14… Je n’étais vraiment pas sûr, mais il était en difficulté avec son adhérence à l’arrière, j’ai bien tourné serré, essayé de réaccélérer, et en étant à l’intérieur j’avais l’avantage. Du coup ça a été vraiment un vrai bonheur, parce que la course était belle. » Heureux d’avoir pu exprimer son pilotage au guidon de la Ducati, Johann Zarco voit dans ce début de saison « un bon accomplissement » lui permettant de « partir sur un bon élan, prendre cette confiance ». De là à jouer la victoire, il n’y a qu’un pas.