A compter de 2025, le groupe Stellantis produira une nouvelle version du quatre-cylindres 1.6 PureTech en Amérique du Nord. Comme en Europe, ce moteur servira notamment à animer des véhicules électrifiés chez Citroën, DS et Peugeot.
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Le moteur EP6, introduit en 2006 en Europe, va partir à la conquête de l’Amérique.
Peugeot
Stellantis produira un moteur quatre-cylindres 1.6 turbo essence à injection directe en Amérique du Nord à compter de 2025. Annoncé comme un moteur de « prochaine génération », ce bloc sera néanmoins « basé sur un moteur Stellantis européen de série actuel » et conçu pour pouvoir s’intégrer à des groupes motopropulseurs hybrides, détaille le groupe euro-américain.
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Sous le nom PureTech, ce bloc équipe notamment les hybrides rechargeables de Stellantis côté PSA.
DS
Selon toute vraisemblance, il s’agira donc d’une évolution du moteur EP6 connu sous la désignation commerciale 1.6 PureTech, précédemment 1.6 THP, qui équipe actuellement les hybrides rechargeables de Peugeot, Citroën et DS. Initialement co-conçue avec BMW, la version européenne de cette mécanique est construite dans l’usine Française de Mécanique de Douvrin, dont l’ex-groupe PSA (devenu Stellantis en fusionnant avec FCA) prit entièrement le contrôle en 2013 après 63 ans de copropriété à parts égales par Peugeot et Renault. Le moteur 1.6 PureTech déménagera d’usine en 2023 puisque sa version évoluée pour répondre à la future norme Euro 7 sera produite chez Opel à Szentgotthard en Hongrie. En Europe, ce moteur sera associé à compter de 2024 à la nouvelle transmission e-DCT Punch Powertrain qui intégrera un moteur électrique de 90 kW fourni par Emotors (Nidec/PSA). Cette boîte se substituera à la e-EAT8 d’Aisin.
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Trois usines et deux pays mis à contribution
Stellantis va investir 99 millions de dollars (environ 98 millions d’euros) dans trois de ses usines Chrysler nord-américaines pour produire ce futur moteur, à savoir les fonderies de Kokomo (Indiana, USA) et Toronto (Ontario, Canada) ainsi que le centre d’assemblage de mécanique de Dundee (Michigan, USA). Plus précisément, la première donnera naissance aux blocs et la seconde aux carters d’huile, tandis que la troisième ajoutera le reste aux côtés de l’actuel V6 3.6 Pentastar destiné à Jeep et du futur quatre-cylindres 2.4 Tigershark annoncé pour 2023.
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Fonderie Stellantis de Toronto.
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Une grosse cylindrée à l’ère du downsizing
Qu’il s’agisse de Jeep, Dodge, RAM ou Chrysler, les marques américaines du groupe Stellantis ont une longue tradition de grosses cylindrées, loin des standards européens cubant moins de deux litres. Mais à l’heure où l’électrification pousse le « downsizing » à l’extrême et où de plus en plus de véhicules à forte diffusion sont animés par des trois-cylindres sur le Vieux Continent, le 1.6 PureTech passera bientôt pour un « big block » !
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L'usine de Dundee produit déjà des moteurs pour Jeep.
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