Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, ne cesse de mettre en garde sur les dangers associés à la transition vers la voiture électrique. Dernière sortie en date : un coup de pression sur ses fournisseurs, leur demandant de baisser leurs coûts sous peine de s’en séparer.
Fiat 500e // Source : Fiat
L’homme est en effet coutumier du fait, avec plusieurs sorties médiatiques à propos des dangers de l’électrification à marche forcée du secteur automobile. Une brève de Bloomberg nous rapporte un nouveau coup de pression de Tavares lors d’une conférence de presse à l’usine Fiat de Melfi, en Italie, visant cette fois-ci les sous-traitants du groupe.
« Ce que l’on a externalisé, on peut le faire en interne »
Plus précisément, il les exhorte à gagner en efficacité tout en baissant leurs coûts. « Lorsque les fournisseurs ne courent pas à la même vitesse que nos équipes, ces dernières voient un grand avantage à internaliser », a-t-il ainsi prévenu, avant d’ajouter : « on en arrive à la conclusion que ce que l’on a externalisé, on peut le faire en interne ».
Citroën ë-C3 // Source : Citroën
Une mise en pression supplémentaire pour les grands fournisseurs de Stellantis, comme Valeo, Continental, Magna ou encore Forvia, sur fond d’une « guerre des prix » menée par la Chine, que l’Union Européenne tente de contrer en augmentant les frais de douane des voitures électriques chinoises.
Un moment charnière ?
Peugeot E-3008 // Source : Peugeot
Chez Stellantis, on se pose également des questions, notamment en termes de stratégie. La petite Fiat 500 va finalement bénéficier d’une version hybride, tandis que deux usines d’ACC, une coentreprise de batteries fondée avec Mercedes-Benz, a pausé la construction de deux usines pour une éventuelle bascule vers des types de batteries plus économiques, notamment en passant à la chimie LFP (au lieu d’un mix 100 % NMC comme prévu actuellement, plus performantes mais plus coûteuses).