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Pagani Utopia, une supercar sauvage pour les esthètes

Pagani dévoile sa supercar de nouvelle génération : l’Utopia. Son V12 biturbo est associé à une boîte manuelle, et abrité dans une robe conçue pour concilier performance et élégance.

Ces dernières années, Pagani a multiplié les variantes toujours plus exclusives ou extrêmes de la Huayra lancée en 2011 et même de sa devancière la Zonda de 1999, mais le constructeur italien prenait son temps pour développer sa supercar de nouvelle génération. Celle-ci se dévoile aujourd’hui sous le nom Utopia, et il ne s’agit donc que du troisième modèle à part entière de la marque. La nouvelle venue reprend la silhouette et de nombreux détails caractéristiques de celles-ci, dans une interprétation aussi épurée que le permet le niveau de performances qu’elle offre, et affichant plus que jamais l’influence du design des années 1960 que Horacio Pagani n’a cessé de mettre en avant dans ses dernières réalisations. Du volet avant aux extracteurs latéraux en passant par les prises d’air du capot moteur, le double spoiler arrière mobile et le fond plat, les éléments aérodynamiques de l’Utopia ont été « fondus » dans la carrosserie pour éviter le recours à des appendices disgracieux.

On remarque les feux avant désormais sous vitre, les bas de caisse latéraux creusés pour guider l’air, ou encore la forme elliptique du module aérodynamique arrière encerclant les quatre sorties d’échappement pour rappeler le logo de Pagani. Le bord des jantes est conçu comme une turbine permettant d’évacuer l’air chaud des freins. Les portes en élytre permettent d’accéder à un habitacle dans la plus pure tradition de la firme. Le cuir côtoie l’aluminium et les informations se lisent toujours sur des compteurs ronds analogiques, bien qu’un écran se soit tout de même invité ente le compte-tours et le tachymètre. Les occupants bénéficient de la luminosité apportée par les deux découpes vitrées du toit.

V12 biturbo, boîte manuelle, et tout à l’arrière

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Le V12 biturbo d’origine Mercedes-AMG développe ici 864 ch.© Pagani

Sous le capot de l’Utopia se trouve une nouvelle version du V12 6 L biturbo de Mercedes-AMG dont les spécifications sont exclusives à Pagani. Le douze-cylindres développe ici 864 ch à 6 000 trs/mn et 1 100 Nm entre 2 800 trs/mn et 5 900 trs/mn. Son rupteur intervient à 6 700 trs/mn. Cette cavalerie est envoyée aux seules roues arrière. Sur la suggestion de certains clients, Pagani a développé pour l’Utopia une boîte de vitesses manuelle à sept rapports capable d’encaisser le couple colossal du moteur. Une boîte automatique développée avec Xtrac est proposée comme alternative. La transmission est installée en position transversale pour optimiser la répartition des masses. La construction de l’Utopia fait appel aux matériaux composites maison de Pagani. Le châssis monocoque est en carbo-titane et carbo-triax, les berceaux avant et arrière en alliage d’acier, la carrosserie en alliage d’aluminium. Il en résulte un poids de 1 280 kg à sec. La suspension, à double triangulation aux quatre coins, est dérivée de celle de la Huayra R, dans une configuration plus adaptée à un usage routier. Pirelli a développé des pneus sur-mesure pour l’Utopia, en l’occurrence des gommes PZero Corsa pour l’été et des SottoZero pour l’hiver, avec un diamètre de 21 pouces à l’avant et 22 pouces à l’arrière. Le freinage es assuré par des disques de 410 mm de diamètre et des étriers à 6 pistons devant, des disques de 390 mm et des étriers à 4 pistons derrière. Evidemment, les liaisons au sol sont également faites des alliages métalliques les plus légers et solides. Pagani annonce pour l’Utopia une rigidité en torsion accrue de 10,5 % par rapport à ses précédents modèles routiers.

L’expression automobile (presque) sans contrainte

Toujours prompt à parler d’automobile comme on parle d’art, Horacio Pagani accompagne le lancement de l’Utopia d’une pièce musicale. Le designer venu d’Argentine a confié au compositeur Vincenzo Parisi et à l’orchestre symphonique du conservatoire de Milan le soin de terminer et d’interpréter une composition qu’il avait entamée au piano dans sa jeunesse. On peut en entendre quelques notes dans la cinématique d’au-revoir de la voiture. Pagani annonce que la « première série de coupés » Utopia comptera 99 voitures, toutes déjà réservées. Cela laisse deviner, si besoin était, que des variantes sont déjà prévues pour la suite.

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