Indigo déploie 350 bornes de recharge dans son parc magenta Gare de l’Est.
Sous le square Alban-Satragne (Paris, Xe), à l’angle du boulevard Magenta et de la rue du Faubourg Saint-Denis, le groupe Indigo propose désormais un parking « révolutionnaire », doté de près de 354 bornes de recharge électrique. C’est un peu moins que le concurrent Saemes, et ses 505 bornes installées à la Madeleine… Mais c’est le signe que le géant du stationnement entend bien, lui aussi, s’engager dans la course à l’électrique. Le parc Magenta-Gare de l’Est, d’une capacité de 688 places, fait figure de vitrine. « Nous avons investi 2,7 millions d’euros pour rénover et moderniser ce site, et notamment installer les sprinklers (douches anti-incendie, ndlr) », détaille Marc Wencel, directeur régional d’Indigo Paris. Les 350 bornes de recharge sont réparties sur plusieurs niveaux, avec des capacités de charge de 7,4 Kw et une vingtaine à 22 Kw. De quoi recharger un véhicule en quatre heures. Des tarifs « attractifs » Au total, d’ici la fin de l’année, près de 1 200 bornes doivent être aménagées dans une vingtaine de parcs parisiens Indigo, dont un hub de recharge ultra-rapide (150 kw) à Porte d’Italie, en partenariat avec Electra. Malgré l’envolée des coûts de l’énergie, Indigo tâche de pratiquer des tarifs compétitifs. « Nous proposons des formules de charge pour les abonnés résidents, avec un supplément mensuel de 49 ou 69 euros, mais aussi des tarifs pour la charge ponctuelle, à 1,80 euro l’heure et 30 centimes le Kw. C’est très attractif », estime Olivier Challe, en charge de la stratégie d’électrification du groupe Indigo. Les deux-roues ne sont pas oubliés A la demande de la Ville de Paris, les parkings concédés sont engagés dans une profonde mutation. Objectif : s’adapter aux nouvelles mobilités, telles que les véhicules électriques, mais aussi mettre à disposition des espaces aménagés pour les deux-roues motorisés et les vélos. A Magenta, près de la moitié des 86 places pour motos et scooters sont occupées. Depuis l’entrée en vigueur du stationnement payant pour les deux roues, en septembre 2022, « notre nombre d’abonnés a triplé. Nous sommes passés de 1 000 à 3 000 abonnés, dont une majorité avec le forfait 2RM, proposé par la Ville de Paris », relève Marc Wencel. Du côté des vélos, le groupe Indigo a, là aussi, changé de braquet. Des espaces sécurisés proposent aux cyclistes des casiers pour déposer leurs affaires ainsi que des tiroirs pour recharger leur batterie. Une vingtaine de Cycloparks sont en projet, après celui de Sèvres-Babylone (Paris, VIIe), inauguré l’an dernier.
