- Le lithium-souffre comme solution pour améliorer la densité des batteries
- Des batteries moins polluantes
- À quand sur nos voitures ?
Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Jeep, etc.) s’est laissé séduire par les promesses de Lyten, une jeune entreprise qui travaille sur une nouvelle génération de batterie très prometteuse pour les voitures électriques. L’objectif : augmenter drastiquement leur autonomie tout en réduisant leur empreinte carbone.
Peugeot e-308 SW
Fondé en 2015, Lyten est établi aux États-Unis, à San Jose. La jeune pousse est considérée comme une spécialiste du graphène en trois dimensions. La maîtrise de ce matériau lui permet de réaliser des avancées significatives dans le domaine des batteries dites lithium-soufre, une technologie qui présente de nombreux avantages sur le papier.
Le lithium-souffre comme solution pour améliorer la densité des batteries
Pour l’automobiliste, le lithium-soufre sera d’abord synonyme d’autonomie accrue. La batterie sur laquelle travaille Lyten aurait une densité énergétique deux fois supérieure à celle des batteries présentes sur les voitures électriques actuelles. En d’autres termes, l’autonomie pourrait doubler.
Rappelons toutefois que la batterie lithium-soufre n’est pas la seule technologie à même d’améliorer la densité de façon significative. La batterie dite à l’état solide, dont nous avons eu l’occasion de vous parler précédemment, semble également assez prometteuse sur ce point-là.
Des batteries moins polluantes
Autre avantage de la batterie lithium-soufre : une empreinte carbone moindre. Sur ce type d’accumulateurs, la cathode n’utilise ni nickel, ni cobalt, ni manganèse. La disparition de ces matériaux entraînerait une réduction considérable de l’empreinte carbone. Stellantis et son nouveau partenaire parlent d’un baisse de 60% par rapport à une batterie lithium-ion, et de 40% par rapport à une batterie solide. Par ailleurs, l’allègement des véhicules améliorera aussi le bilan carbone global.
L’absence de nickel, de cobalt et de manganèse doit en outre permettre de diminuer le prix d’une voiture électrique, car ces métaux rares sont également chers. Moins coûteux car plus abondant, le soufre serait aussi une piste intéressante pour faire face à la problématique de l’approvisionnement.
Mine de lithium
À quand sur nos voitures ?
Sur le papier, la technologie dans laquelle investit Stellantis à donc tout pour plaire, mais il ne s’agit pour l’heure que de promesses encore assez vagues. Aucune échéance n’a été communiquée par l’industriel tricolore, qui a d’autres chantiers à mener avant d’envisager la commercialisation de voitures électriques à batterie lithium-soufre.