Voici un chiffre qui fait froid dans le dos, il s’agit du nombre de véhicules présentés l’année dernière au contrôle technique qui présentaient une défaillance critique.
Les véhicules qui présentaient une defaillance critique s’élevaient à 0,74 %. Ils étaient donc 160 000 sur nos routes avant de devoir être réparés.
Suite à la publication des résultats 2022 du contrôle technique, le constat est plutôt positif. En effet, le taux de contre-visite a baissé pour s’établir à 19,44 %. Pourtant, Mobilians déplore que près de 160 000 véhicules dangereux soient détectés chaque année, un chiffre pour le moins inquiétant.
Depuis 2018, un nouveau type de défaillance est apparu. Cette défaillance critique a pour but de pointer les défauts les plus dangereux « qui constituent un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ». Le propriétaire n’a d’autre choix que de se diriger le plus rapidement possible chez un réparateur. En effet, ” la validité du procès-verbal du contrôle est limitée au jour même afin d’amener le véhicule dans un garage pour sa réparation. “
Un entretien négligé ?
Si cette procédure se veut rassurante, la défaillance critique n’est détectée qu’à condition que ledit véhicule passe dans un centre de contrôle. Depuis combien de temps présente-t-il ce défaut ? Combien de kilomètres a-t-il parcourus avec ? Nul ne le sait.
La période inflationniste que nous traversons risque d’accentuer ce phénomène. Certains propriétaires pourraient retarder l’entretien de leur auto. Lors de la présentation du bilan sur le marché du pneu, le Syndicat du pneu déplorait alors un remplacement des enveloppes de plus en plus tardif, et donc lorsqu’ils sont de plus en plus usés.
Les principales défaillances critiques :
- 0,22 % pour une corde visible ou endommagée des pneumatiques
- 0,08 % pour une efficacité inférieure à 50 % de la valeur limite du frein de stationnement
- 0,07 % pour une usure excessive (marque minimale non visible) de la garniture ou plaquettes de frein
- 0,07 % pour un non-fonctionnement des feux stop (aucune source lumineuse)
- 0,05 % pour une non-conformité aux exigences de la profondeur des sculptures des pneumatiques
- 0,05 % pour un déséquilibre important sur l’essieu directeur du frein de service