Une soirée entière de la chaîne du service public sera entièrement consacrée à la transition automobile qui se déroule en ce moment. L'occasion de revenir sur les heures glorieuses ou la voiture régnait en maître, puis sur son déclin sur fond de pollution avant un retour électrique, et plutôt asiatique.
Jusque dans les années 80, les abords du Louvre étaient ouverts à la circulation. Une autre époque.
Consacrer une soirée entière à ce qui est la révolution industrielle la plus fondamentale de ce début de siècle n’est pas seulement une évidence, mais une nécessité. France 5 va le faire le dimanche 4 juin au soir, avec un documentaire de plus d’une heure, mais aussi un débat qui va clore la soirée.
le stand BYD au dernier Mondial de l’auto. Pour les auteurs du film, l’évènement a marqué la première incursion marquante des constructeurs chinois en Europe.
Le double jeu de Stellantis
Cette histoire est connue, surtout des lecteurs assidus de Caradisiac qui ont pu en suivre toutes les péripéties. Mais le doc de Thomas Lafarge entre également dans les coulisses des négociations qui se sont déroulées à Bruxelles avant l’adoption du texte de loi qui doit aboutir, dès le 1er janvier 2035, à l’arrêt définitif du thermique. Le film revient notamment sur un curieux épisode en rappelant toute l’hostilité de Carlos Tavares envers le tout électrique.
Sauf qu’à la veille du jour décisif de l’élection, tous les députés européens de droite et du centre (les plus enclins à voter contre le texte) ont reçu un mail de Stellantis leur demandant de voter pour la fin du thermique. Volte-face ? Double discours plutôt, puisqu’après le résultat, qui a donné la majorité au texte, le patron de la maison a malgré tout continué à exprimer son désaccord avec le texte en question, tout en admettant que ses marques mettaient tout en œuvre pour s’électrifier totalement.
La bascule est donc engagée chez tous les constructeurs et le film se contente de constater que l’automobile ne sera plus jamais comme avant. La voiture à papa n’est plus et on ne se gare plus dans la cour carrée du Louvre. Mais si l’auto d’aujourd’hui n’est plus celle d’avant, celle d’après sera-t-elle chinoise ? Thomas Lafarge conclue son documentaire sur l’avancée de l’empire dans la voiture électrique sans répondre à cette question. Pourvu que son prochain doc ne s’intitule pas Automobile, la fin d’une ère occidentale.