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Quels logiciels et instrumentations dans les futures Peugeot et Citroën ? Voici les premiers détails

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Brain, Cockpit et Autodrive : Stellantis a dévoilé le contour de ses futures nouveautés logicielles. Mais la diversité des marques rend la chose complexe.

La conférence Stellantis spéciale “logiciel” était organisée en direct des Etats-Unis. Etait-ce un signe que l’Amérique prévaut sur le reste du monde en matière d’IA et de développement informatique ? Toujours est-il que le patron de cette division, lui, est bien Français. Yves Bonnefont, responsable du développement logiciel pour Stellantis, était bien entouré pour l’occasion. Le Français, accompagné de ses collaborateurs basés aux US, a donné dans un anglais technique impeccable marqué par un fort accent francophone de nombreux détails sur ce que l’on pourra trouver dans les futurs modèles du groupe. Lequel compte bien tout mettre à plat pour que les clients américains, européens ou asiatiques partagent les mêmes bases de développement avec la suite informatique STLA “ABC”. Des initiales pour “Autodrive, Brain et Cockpit”.

Des voitures plus autonomes

Le second est le noeud central reposant sur une architecture hardware conçue à 100 % en interne. Il commande ensuite le cockpit, ou plutôt simplement l’instrumentation numérique qui, si elle diffèrera visuellement chez chacune des 14 marques du groupe, aura une base plus ou moins partagée. Et enfin le premier, l’Autodrive, représente les ambitions fixées par Stellantis pour la conduite autonome : pour l’heure, la technologie embarquée permet de quitter le volant et la route des yeux pendant environ 10 minutes. Stellantis compte passer à 20 minutes pour la future itération, puis 40 minutes avec un niveau 3 d’autonomie dès le début d’année prochaine. Vous l’aurez deviné, les prochaines Peugeot 2008 et 208 auront droit, entre autres, à ces évolutions.

Quel avenir pour les systèmes Stellantis ?

Il faut bien l’avouer, tout ceci reste malgré tout complexe à appréhender. Si Stellantis a bien la volonté de standardiser ses technologies embarquées au sein des 14 marques du groupe, il restera des développements externes. Le géant automobile nous a par exemple rappelé que des tiers pourront s’occuper des systèmes d’exploitation (OS). Amazon avait d’ailleurs déjà été confirmé. Stellantis gère donc tout en interne… ou presque. Cela dépendra des modèles et des régions.

Et puis, il y a les questions de sécurité et d’obsolescence : Stellantis affirme pouvoir garder la main à très bas niveau sur les véhicules qui seront en circulation pour pouvoir contenir toute tentative de hacking qui mettrait en péril une flotte entière interconnectées. En ce qui concerne la pérennité de ces nouveaux systèmes, l’une des dirigeantes du projet a mentionné une durée de vie assurée sur au moins 8 à 10 ans. C’est beaucoup, et finalement peu à la fois dans un monde en évolution technologique rapide !

Le jackpot pour Stellantis ?

Stellantis estime que le marché du développement logiciel lui rapportera 30 milliards de dollars à partir de 2030. Le groupe vise notamment le B2B avec des fonctions hyper avancées : nous avons notamment un outil dédié aux gestionnaires de flottes qui leur permettra de surveiller en temps réel les véhicules en circulation. Consommation moyenne, trajets effectués, type de conduite (avec capteurs d’accélération), les personnes à la tête des flottes sauront tout sur la façon dont sont utilisées les véhicules. Les salariés seront donc pistés de très près !

Mais comment rentrer autant d’argent simplement avec du software ? L’une des recettes est déjà toute trouvée avec les mises à jour OTA (à distance). Si les OTA dédiées aux fonctions primaires du véhicule et aux correctifs de fiabilité seront évidemment gratuites, les mises à jour apportant de nouvelles fonctionnalités seront… payantes. On retrouve là des similarités avec le monde du jeu vidéo et les fameux DLC. Stellantis proposera de nouvelles choses aux clients via des packs téléchargeables et payants, sous la forme de souscriptions. Certains de ces packs existent d’ailleurs déjà et donnent une idée de ce que Stellantis a derrière la tête : Connect One, Connect Plus et Connect Premium à respectivement 6, 8 et 10 €/mois.

Notez cet article Publié le 13/06/2024 à 14:25 Véhicules d’occasion

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