Radars : 2 milliards de recettes qui ne masquent pas un échec

radars : 2 milliards de recettes qui ne masquent pas un échec


S’il y a des choses qui ne vont pas en France, il y en a une qui fonctionne magnifiquement, c’est le radar qui flashe les automobilistes. Les recettes des procès verbaux électroniques ont en effet passé le cap des 2 milliards d’euros. Une sacrée somme, en hausse de 7 % par rapport à 2022, et qui devrait en principe témoigner d’une baisse spectaculaire de la mortalité routière, mais ce n’est pas le cas. Il y a 10 ans, en 2013, il y avait eu 3268 décès sur les routes de la métropole. L’année dernière, il y en eût 3200 (le chiffre exact ne sera connu qu’à la fin de ce mois). Alors que le nombre de radars a connu une hausse exponentielle en 10 ans, qu’on est passé à une limitation de vitesse à 80 km/h, et qu’il y a de plus en plus de zones 30 km/h dans les agglomérations. Il n’y a qu’une seule conclusion, elle est que la politique de sécurité routière de ces 10 dernières années a été inefficace. Il faut passer à autre chose.Le gouvernement doit le savoir, puisque lui aussi est passé à autre chose. 38 % des recettes des procès verbaux électroniques n’est pas dirigé vers le budget de la sécurité routière. L’argent va au budget général de l’état, ce qui signifie qu’il peut servir à n’importe quoi.Laurent J. Masson

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