En bon lecteur de L’argus, vous savez depuis longtemps que le futur Espace, présenté le 28 mars, sera une version rallongée de l’Austral. Mais Renault est même allé jusqu’à mettre en commun une partie du manuel de ces deux SUV… ce qui révèle quelques informations classées secrètes en avance.
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Les dimensions du futur Renault Espace ont été révélées en avance… grâce à des planches découvertes dans le manuel de l4austral par un utilisateur du forum Worldscoop.
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Avant la présentation officielle d’un modèle, les fuites de documents sont devenues monnaie courante. Mais celle qui vient d’arriver au futur Espace est tout de même très originale. Renault avait en effet « dissimulé » quelques informations précieuses sur l’une de ses grandes nouveautés de 2023… dans la notice d’utilisation numérique de l’Austral, sorti en fin d’année dernière. C’est un utilisateur du site français Worldscoop qui a découvert ces planches très intéressantes parmi les 486 pages de ce manuel. On y trouve plusieurs allusions à une version « châssis long » du dernier SUV compact Renault. Une variante qui n’existe pas encore au catalogue. Même si son nom n’est jamais explicitement mentionné, c’est précisément ce que sera la sixième génération de l’Espace. Le pionnier des monospaces va en effet devenir une simple déclinaison rallongée de l’Austral, comme L’argus vous l’a révélé dès septembre 2022.
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Plus long de 21 cm que l'Austral
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Cette illustration vous révèle déjà le profil de l'Espace. Dérivé de l'Austral, il profitera d'une longueur accrue de 21 cm au total, dont 7 cm pour l'empattement.
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Remplaçant du discret Kadjar, l'Austral mesure 4,51 m de long et ne peut accueillir que cinq personnes maximum à son bord.
Etienne Rovillé
Un peu plus tôt, en août, nous vous avions même déjà donné les dimensions de cette nouveauté. Des dimensions qui sont aujourd’hui confirmées par la notice… à 1 cm près. Finalement, la longueur atteindra 4,72 m, soit précisément 21 cm de plus que l’Austral. 7 de ces cm sont gagnés sur l’empattement, qui passe de 2,67 à 2,74 m. Cela augure d’une habitabilité en légère hausse au second rang. Mais c’est surtout le porte-à-faux arrière qui augmente de 14 cm. Ce gain ne se contentera pas de profiter au volume de chargement. Il devrait également améliorer le sort des éventuels passagers de la dernière rangée. En plus des versions cinq-places, cet Espace proposera en effet des variantes sept-places. Un atout partagé avec les monospaces Renault qui portaient le même nom, mais dont avait été privé le véritable prédécesseur de cette sixième génération, le Koleos 2. Le Peugeot 5008, aujourd’hui en fin de vie, va donc devoir affronter une concurrence bien plus rude.
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La fin des trois sièges individuels
Le manuel de l’Austral donne aussi des informations sur la modularité de cette déclinaison « châssis long ». Au deuxième rang, on y découvre notamment une banquette arrière en deux parties d’apparence assez classique. Une régression par rapport aux précédents Espace, qui avaient tous eu droit à des sièges individuels. La place centrale semble aussi désormais plus étroite que les autres, et la documentation nous apprend qu’elle ne sera pas compatible avec un siège enfant Isofix. En revanche, comme c’est déjà le cas sur l’Austral, les assises pourront toujours coulisser en deux parties.
Lorsque les sièges arrière sont dépliés, le coffre s'annonce assez limité, mais la concurrence directe ne fait pas non plus de miracles dans ce domaine. DR
Cet extrait du manuel montre qu'il sera impossible d'installer un siège enfant Isofix à la place central du deuxième rang. DR
Comme sur le cousin Nissan X-Trail, ici en photo, les places du dernier rang s'annoncent surtout adaptées pour des enfants de moins de 1,60 m. Nissan
En permettant de voyager à sept, l'Espace corrige l'un des principaux défauts de celui qui était son véritable prédécesseur dans la gamme, le Koleos 2. Outfti Design
La troisième rangée n’est, elle, jamais trop visible dans cette notice. Mais comme sur le Nissan X-Trail, son proche cousin construit sur la même plate-forme CMF-CD, ces deux places d’appoint rétractables dans le plancher devraient être plutôt réservées à des enfants. D’autant qu’il sera nécessaire de se contorsionner un peu pour y accéder. En prime, une fois déployées, elle réduiront le volume de chargement à la portion congrue. Un défaut partagé avec quasiment tous les concurrents directs… mais pas forcément avec toutes les premières générations de l’Espace.
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L'hybride remplace le diesel
En version longue, la quatrième mouture du grand monospace Renault savait par exemple conserver un coffre vraiment utilisable même en sept places. Plus typé « crossover » , le cinquième opus avait déjà régressé sur ce point. Mais il y a tout de même des domaines dans lesquels cette sixième génération d’un nom célèbre marquera de gros progrès. Son multimédia sera ainsi incomparablement plus moderne que celui de ses prédécesseurs, grâce à l’interface signée Google qui équipe déjà la Mégane E-Tech et l’Austral.
Quant à ses mécaniques, elles seront également partagées avec son petit frère. Pour la première fois, l’appellation Espace rimera ainsi avec hybridation, qu’elle soit légère, pour les 1.2 TCe de 130 et 1.3 TCe de 160 ch, ou plus importante sur le 1.2 E-Tech de 200 ch, réellement capable de rouler quelques kilomètres en électrique. Voire rechargeable dans un deuxième temps, avec 280 ch dans ce cas. Seuls les plus gros rouleurs devraient ainsi regretter un autre sacrifice : celui des motorisations diesel. Rendez-vous désormais le 28 mars sur L’argus pour découvrir les photos officielles… à moins qu’une nouvelle fuite ne vienne mettre à mal ce calendrier d’ici là.
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Le style n'aura plus rien à voir avec celui des anciens monospaces. Même à l'arrière, il restera très proche de celui de l'Austral.
Renault
Source : Worldscoop
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