Avec son projet FlexEvan, Renault veut révolutionner le monde de l’utilitaire. Le remplaçant du Trafic sera le premier à bénéficier de cette base ultra-modulable et connectée. Mais Nissan en profitera aussi, et des discussions seraient en cours pour ajouter un cousin chez Volvo Trucks.
- Des liens Renault-Volvo déjà existants
- Un intérêt potentiel pour les deux parties
- Déjà partenaires dans le numérique
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Premier véhicule conçu dans le cadre de l’ambitieux projet FlexEvan, le remplaçant du Trafic aura un jumeau chez Nissan et peut-être aussi chez Volvo Trucks.
Thomas Antoine/ACE Team
Pour Renault, les véhicules utilitaires légers sont un enjeu important. Grâce à sa gamme de quatre modèles, le constructeur français fait partie des leaders européens dans ce domaine. Mais il ambitionne de faire encore beaucoup mieux à partir de 2026 grâce à un projet très innovant : le FlexEvan. Déjà évoqué par L’argus en novembre 2022, ce programme prévoit de développer toute une gamme 100 % électrique sur une base inédite, plus modulable et connectée que jamais. À l’époque, Luca de Meo affirmait qu’il cherchait des partenaires pour ce programme. Toujours fabriqué en France, à Sandouville, en Haute-Normandie, le remplaçant du Trafic sera le premier à en bénéficier selon nos sources. Mais son jumeau chez Nissan, le Primastar, ne sera pas oublié. Même si Renault vient de rééquilibrer sa participation dans la marque japonaise, le Losange a bien confirmé que les travaux sur le FlexEvan serviraient aussi à son allié de longue date, du moins en Europe. La grosse surprise provient davantage de l’existence de pourparlers avec Volvo Trucks, qui ne dispose aujourd’hui d’aucun modèle équivalent.
Des liens Renault-Volvo déjà existants
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Depuis 2001 Renault Trucks, la branche poids lourd du Losange, fait partie du même groupe que Volvo Trucks.
Mentionnées dans une dépêche de l’agence Bloomberg, les discussions avec ce géant du poids lourd suédois seraient actuellement en cours, d’après des sources en interne qui ont souhaité rester anonymes. Rien ne dit donc qu’un accord sera réellement trouvé. Mais, dès la présentation du projet FlexEvan, Renault avait évoqué son « intention de créer Flexis, un partenariat avec un acteur majeur du secteur ayant une activité complémentaire ». Une description qui correspond parfaitement à Volvo Trucks. En outre, les deux associés potentiels sont loin d’être des étrangers. Depuis 2001, c’est en effet le groupe Volvo qui est le propriétaire de Renault Trucks, l’ancienne branche consacrée aux camions du Losange. Cela pourrait aider à trouver plus facilement un terrain d’arrangement. D’autant que le partage de cette nouvelle base semble, sur le papier, être intéressant pour chacune des parties.
Un intérêt potentiel pour les deux parties
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Auparavant baptisé NV300, le Nissan Primastar est un dérivé du Trafic. Ce sera encore le cas pour son successeur.
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Alors que le Vivaro a longtemps été un clone du Trafic, le rachat de la marque Opel par PSA a mis un terme à cette coopération.
Opel
Pour Renault, cela permettrait d’amortir en partie des coûts de développement importants et de faire des économies d’échelle en augmentant la production dans son usine de Sandouville. Le constructeur français a perdu des alliés avec la naissance de Stellantis, puisqu’il fabriquait le Fiat Talento et l’Opel Vivaro, clones du Trafic. Une hypothétique association avec Volvo Trucks viendrait compenser cette perte, tout en offrant au fabricant de camions suédois un nouveau débouché dans un contexte où la logistique se réinvente. Cela tomberait d’autant mieux que la future norme antipollution Euro 7 s’annonce très sévère pour les poids lourds, ce qui inquiète déjà les principaux acteurs européens du secteur. Les restrictions de circulation sont également appelées à se durcir, tout comme les objectifs d’émissions de CO2 à respecter.
Déjà partenaires dans le numérique
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Le projet FlexEvan ambitionne de révolutionner le monde de l'utilitaire grâce à une base de type skateboard à la fois très modulaire et très connectée.
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L'entreprise américaine Qualcomm doit équiper les futurs modèles Renault d'un supercalculateur capable de gérer d'innombrables fonctions.
Renault
Il faudra toutefois encore patienter pour savoir si ce nouveau partenariat devient réalité. Pour l’heure, outre la poursuite de la collaboration avec Nissan, Renault a seulement confirmé qu’il allait travailler sur ce projet FlexEvan avec deux champions américains du numérique, Google et Qualcomm. Le premier fournira notamment le système multimédia, comme il le fait déjà sur les Austral et Mégane E-Tech, alors que le second apportera une sorte de supercalculateur capable de remplacer la majorité des nombreux calculateurs actuels. De quoi gagner en simplicité tout en apportant de nouvelles fonctionnalités côté aides à la conduite et connectivité. Mais le châssis « défini par le logiciel » du futur Trafic se démarquera aussi par sa flexibilité. Grâce à une plate-forme de type skateboard, dans laquelle la batterie sera intégrée, le Losange pourra proposer une diversité d’aménagements et de silhouettes bien plus importante. Dans un second temps, à l’horizon 2030, une version courte de cette base sera même utilisée pour la quatrième génération du Kangoo. Le plus petit des utilitaires Renault partagera ainsi davantage de choses avec son grand frère qu’aujourd’hui, ce qui est aussi un gage d’économies… au moins pour son constructeur.
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Encore très récent, le Kangoo actuel devrait poursuivre sa carrière jusqu'en 2030. Mais son remplaçant reprendra une version raccourcie de la base du projet FlexEvan.
Franck Boittiaux – L'argus
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