Contre toute attente, Suzuki n’en est pas à ses débuts en matière de mobilité électrique : nous avons découvert le Carry Van L40V lors d’une visite du musée de la marque.
Toutefois, c’est bien le Suzuki e-Every qui devrait ouvrir le bal au Japon. Basé sur le petit utilitaire qui répond à la catégorie des keicars, ce modèle disposera d’une mécanique 100 % électrique. Une première pour Suzuki ? Absolument pas, comme nous avons pu le découvrir dans le musée de la marque à Hamamatsu !
Une keicar dessinée par Giugiaro
Lancée en 1969, cette nouvelle mouture dessinée par Giorgetto Giugiaro, s’il vous plaît, offrait davantage de place à l’intérieur. Et ce malgré une longueur totale de 2,99 m seulement, comme l’exigeait la réglementation à l’époque. La mission était donc aussi inédite que difficile pour les ingénieurs, qui ont dû retirer la chaîne de traction thermique pour y coller un ensemble électrique sans toucher à l’habitabilité. Autrement dit : faire du rétrofit avant l’heure !
Une autonomie de 50 km pour la première électrique de Suzuki
Selon certaines sources, un total de dix exemplaires de ce Carry Van a été livré à l’organisation. Mais plus personne n’a pu connaître le sort qui leur a été réservé après l’évènement d’Osaka, alors que le seul exemplaire exposé est une réplique des vans utilisés par l’organisation. Suzuki ne s’est ensuite jamais vraiment intéressé à la mobilité électrique, ni même aux nouvelles énergies, exception faite de quelques prototypes fonctionnant à l’hydrogène comme la Musashi 3 : aussi originale que peu rassurante, cette Suzuki Cervo de 1977, esquissée par Giugiaro, elle aussi, s’est vue greffer un réservoir d’hydrogène dans le dos des passagers !
Le Suzuki e-Every, l’élève qui dépasse le maître
Aujourd’hui, Suzuki renoue avec les solutions électriques. Mais en attendant la future version de série du eVX Concept, c’est le Suzuki e-Every qui concrétisera cette nouvelle ère sans émission pour la marque. C’est ce qu’a annoncé à Tokyo le prototype très proche de la réalité et recouvert d’une livrée bleue et blanche. Un hasard ? Peut-être pas, tant les liens avec son historique prédécesseur aux mêmes couleurs sont évidents : dérivé d’un modèle thermique, cet utilitaire électrique répond aussi à la catégorie des keicars. D’une longueur de 3,40 m et plus haut que large, il offre un ratio volume intérieur/encombrement dont seules les keijidosha ont le secret.
En revanche, l’électrification sera nettement plus aboutie sur ce modèle, développé en partenariat avec Toyota et Daihatsu (cette dernière faisant partie du groupe Toyota) : les e-Every, e-Hijet et Pixis partageront la même base technique et la même chaîne de traction. Cette dernière est toujours inconnue, mais Suzuki avance une autonomie de 200 km, soit quatre fois plus que son sensei de 1970.