Revenir en arrière sur la voiture électrique, un “danger” selon le dirigeant de ce pays
Le développement de la voiture électrique est toujours d’actualité en Allemagne. Olaf Scholz, chancelier du pays, a réaffirmé son engagement dans cette voie avant les élections européennes. “Nous soutenons le développement de l’électromobilité”, a-t-il ainsi lâché à ce sujet, dans un discours, à Rüsselheim, siège de la marque Opel qui fête ses 125 ans.
Il poursuivait en estimant que “vouloir revenir en arrière maintenant, ce n’est pas seulement mettre en danger tout ce qui a déjà été réalisé. C’est aussi mettre en danger notre succès futur, notre prospérité future en tant que nation industrielle.”
L’Allemagne sans aides à l’achat de véhicules électriques
Reste que ce discours n’est plus doublé de certains actes, en Allemagne. Effectivement, les aides à l’achat ont disparu du pays à la fin de l’année 2023. La faute à un manque de moyens dans les caisses de l’Etat. Depuis 2016, cela avait coûté 10 milliards d’euros, selon le ministère de l’Economie d’outre-Rhin. Ceci pour “seulement” 2,1 millions de véhicules. Loin des objectifs de 15 millions de voitures électriques sur les routes, d’ici 2030.
Et les ventes de s’effondrer, face à cette brusque décision. Au premier trimestre 2024, les immatriculations de véhicules électriques ont chuté de 14%, dont 29% rien qu’en mars. Sur ce mois de mars, la part des VE vendus est tombée à 12%, contre 18,4% sur l’ensemble de l’année 2023.
Malgré cela, le gouvernement ne compte pas revenir en arrière. Au contraire de certaines marques du pays, qui lèvent le pied quant au passage à l’électrique. Ceci en repoussant leurs objectifs. Mercedes vise 50% d’électriques et d’hybrides d’ici 2030, contre 100% auparavant. Audi se lance aussi dans le développement de nouveaux véhicules thermiques.