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Stellantis va tester le rétrofit sur des utilitaires en France

En plus des versions électriques déjà existantes, Stellantis compte bien accélérer avec le rétrofit.

stellantis va tester le rétrofit sur des utilitaires en france

Stellantis va tester le rétrofit, qui consiste à convertir des véhicules thermiques à l’électrique, sur des utilitaires en France en vue d’une commercialisation en 2024, a annoncé le constructeur vendredi. Stellantis a signé un partenariat avec un jeune atelier français Quinomic pour “valider un concept de conversion des véhicules utilitaires légers”, ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué.

La réussite de ce développement conjoint “d’ici fin 2023” et les retours des clients sur les prototypes permettront “la mise en œuvre et la commercialisation de la solution à partir de 2024 en France”, selon les partenaires.

Avec l’essor de la logistique du dernier kilomètre, “les restrictions d’accès en ville vont contraindre les propriétaires de véhicules utilitaires légers récents à chercher une solution pour les transformer en véhicules zéro émission” a indiqué Éric Laforge, vice-président de Stellantis en charge utilitaires pour l’Europe.

En plus des versions électriques existantes

Leader dans la catégorie des gros fourgons en Europe avec le Fiat Ducato, Stellantis propose depuis quelques mois des versions électriques pour tous ses utilitaires. Le rétrofit est une solution “à la fois durable et abordable pour les clients qui souhaitent passer à une mobilité zéro émission et réduire leur coût d’usage (TCO) sans devoir remplacer leur véhicule”, selon le constructeur.

Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), qui a publié une étude sur le sujet en 2021, le rétrofit est pertinent du point de vue environnemental, occasionnant moins d’émissions de CO2 que la conservation d’un véhicule diesel ou l’achat d’un véhicule électrique neuf.

Un modèle économique encore fragile

Mais le modèle économique de la filière reste “incertain” et “éphémère”, selon l’agence, face au développement rapide de l’offre de véhicules électriques, et au coût important du rétrofit, avec de longs processus d’homologation.

Le gouvernement a annoncé en octobre une enveloppe allant jusqu’à 20 millions d’euros pour soutenir les professionnels du rétrofit, pour “voir si on peut +passer à l’échelle+”, soit généraliser cette technique à un grand nombre de véhicules, avait indiqué le ministre de l’Industrie Roland Lescure.

La société d’ingénierie Qinomic, basée près d’Aix-en-Provence, développe depuis 2020 “des briques technologiques permettant l’industrialisation du rétrofit”. La filière est en ébullition: un autre acteur du secteur, REV Mobilities, a inauguré jeudi un “laboratoire” dans un ancien atelier Saab de la capitale, pour “mieux faire connaître la solution rétrofit et accélérer le déploiement de cette nouvelle filière d’économie circulaire”. (avec AFP)

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