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Test Renault Austral (2023). L’hybride de 200 ch a-t-il corrigé ses problèmes ?

Lors des premiers essais du nouveau Renault Austral, la version de pointe E-Tech Hybrid 200 avait déçu en matière d'agrément moteur. « Les versions commercialisées seront irréprochables », assurait-on chez Renault. Nous l’avons vérifié au volant d’un Austral doté de l’ultime mise à jour logicielle.

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Après le premier essai d’une version de présérie, voici le test de l’Austral E-Tech full hybrid 200 qui sera commercialisé dès le mois de décembre 2022.

Clément Choulot

RENAULT Austral 1.2 E-Tech full hybrid 200 Iconic esprit Alpine

  • – Moteur : Hybride
  • – Puissance: 200 ch
  • – Lancement : Décembre 2022
  • – A partir de 44 900 €
  • – Ni bonus ni malus

Cela peut sembler étrange, et pourtant : en septembre 2022, les journalistes du monde entier ont chevauché des Renault Austral E-Tech full hybrid 200 de présérie, dont la gestion électronique n’était pas finalisée. Celle-ci gère moult paramètres, comme les transitions entre moteurs thermique (trois-cylindres essence de 130 ch) et électriques (de 50 ch et 25 ch) ou les lois de passages de vitesse de la boîte à crabots combinant 15 modes de fonctionnement (quatre rapports pour le thermique, deux pour l’électrique).

Sur les premiers Austral proposés à l’essai, cette « usine à gaz » générait des à-coups peu agréables, même à basse vitesse, alors que l’ensemble montrait une inertie marquée lors d’un besoin de puissance. Des défauts déjà perçus sur les premiers exemplaires de Clio et Captur E-Tech hybride 140/145 (à moteurs différents mais fonctionnement similaire) et qui avaient effectivement disparu sur les exemplaires livrés aux clients. Restait à savoir si le magie se répéterait sur l’Austral de pointe, vendu jusqu’à 44 900 € en finition haute Iconic Esprit Alpine.

Du mieux, mais…

Certains progrès apparaissent dès les premiers kilomètres, en matière d’à-coups d’abord. S’il subsiste de légers soubresauts lors du passage en mode thermique (ou lors d’un changement de rapport en électrique), ceux-ci apparaissent bien mieux gommés et ne constituent plus un défaut rédhibitoire. Même avancée en conduite dynamique, sur un parcours certes moins exigeant que les cols de montagne gravis lors du premier essai. Lors d’un besoin de puissance, la légère poussée du moteur électrique compense la relative lenteur de la boîte à crabots, dont les quatre rapports génèrent logiquement plus de « trous » qu’une transmission moderne à six, sept, voire huit rapports.

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Rapportées à la puissance cumulée, les performances ne sont pas spectaculaires mais suffisent en usage familial.

Clément Choulot

L’Austral E-Tech full hybrid 200 ne corrige cependant pas tous les reproches, différents selon le type de parcours. En ville, c’est le réveil inopiné du trois-cylindres qui brise la quiétude de marche. Qu’il survienne à l’arrêt au feu rouge ou en évoluant à basse vitesse, ce démarrage crée des vibrations importantes dans le volant, le pédalier et les sièges dont ceux des passagers, eux aussi incommodés. Un défaut d’autant plus curieux que ce même bloc dénué d’hybridation brille par son absence de vibrations, comparé aux rivaux à trois cylindres (lire notre essai Austral 1.2 130 ch).

Ce travers n’apparaît plus sur route… qui en révèle un autre. Lors d’une douce relance, le passage de la propulsion électrique à la propulsion thermique amplifie la poussée ressentie (malgré la pression constante sur l’accélérateur) et altère là encore la fluidité de marche. C’est dommage car le système E-Tech séduit en d’autres points : relances suffisantes quand les moteurs se donnent la main, récupération d’énergie réglable sur quatre niveaux via d’intuitives palettes au volant, phases de roulage fréquentes en électrique, n’obligeant pas à « effleurer » la pédale de droite au démarrage. Et une consommation convaincante, loin des valeurs homologuées mais raisonnable pour un SUV à essence de 200 ch cumulés.

L’Austral consomme peu (mais plus de 4,6 l/100 km)

C’est la valeur annoncée sur le cycle mixte d’homologation WLTP : 4,6 l/100 km, ou plutôt 4,8 l dans notre version d’essai « Iconic Esprit Alpine » à pneus larges (235/45 R20 au lieu de 205/55 R19). Un chiffre impressionnant mais difficile à reproduire en conditions réelles, même avec un œuf sous le pied et sur des parcours moins exigeants que celui des premiers essais. Cela dit, l’Austral peut se contenter de 6 l/100 km quand il évolue en milieu urbain et périurbain, à condition de ne pas trop multiplier les petits trajets (et les démarrages à froid du trois-cylindres), où la moyenne augmente alors.

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En ville, les fréquentes phases de roulage en mode électrique contiennent les consommations.

Clément Choulot

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L'appétit est plus quelconque sur autoroute mais reste raisonnable pour un SUV à essence de 200 ch.

Clément Choulot

La valeur de 6 l/100 km peut être retrouvée sur route à rythme paisible, alors que l’autoroute ne fait pas trop s’envoler l’appétit du SUV Renault : à 130 km/h réels sur un ruban vallonné, il s’est contenté de 7,3 l/100 km. Pas mal, mais à peine mieux que l’Austral de base à même 1.2 130 ch dénué d’hybridation (7,5 l), malgré les brèves phases de roulage en mode 100 % électrique. Car, une fois la petite batterie de 2 kWh vidée (en moins d’un kilomètre à 130 km/h), le trois-cylindres brûle un peu d’essence pour la recharger. Sur autoroute, la récupération d’énergie au freinage reste rare…

Bilan du second essai Austral E-Tech full hybrid 200

  • Vraiment en progrès, l’Austral hybride de 200 ch cumulés ? Oui côté à-coups et réactivité, mais pas assez devenir un SUV parfaitement fluide. Les vibrations générées par le moteur thermique en ville et les montées en régime parfois erratiques sur route ne garantissent pas la même douceur de fonctionnement que les concurrents. Loin des valeurs homologuées, la consommation séduit toutefois, notamment en usage urbain et périurbain, où l’Austral boit aussi peu qu’une citadine thermique. Un élève qui mérite des encouragements !

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L'Austral E-Tech full hybrid 200 démarre à 40 700 € en niveau Techno. C'est 3 300 € de plus que l'agréable version 160 ch à hybridation légère.

Clément Choulot

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