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Toyota tout en maîtrise à Sebring, Ferrari 3e, Peugeot loin du compte

La Toyota #7 a remporté sans coup férir les 1000 Miles de Sebring pour un doublé facile de la marque nippone. Derrière, Ferrari a accroché son premier podium pour son retour au sommet de l’Endurance, dans une catégorie Hypercar où Peugeot et Glickenhaus auront connu des courses très difficiles.

Le Championnat du monde d’Endurance entrait dans une nouvelle ère à Sebring, et ce sera désormais à l’Histoire d’écrire s’il s’agira de l’âge d’or que beaucoup espèrent. En tout cas, dans la catégorie Hypercar, Toyota, Peugeot et Glickenhaus étaient rejoints par les LMH de Ferrari et Vanwall, ainsi que par les LMDh de Porsche Penske et Cadillac ; c’était évidemment l’attraction principale de ces 1000 Miles de Sebring.

Le retour de Ferrari au plus haut niveau de l’Endurance mondiale avait commencé de façon idéale grâce à la pole position signée ce jeudi par Antonio Fuoco au volant de la 499P LMH #50, devant les deux GR010 HYBRID.

Lire aussi :La pole pour Ferrari aux 1000 Miles de Sebring !

À 12h00, heure floridienne, la course était lancée pour 268 tours (ou 8 heures maximum), avec un inquiétant passage par les stands, avant même le drapeau vert, pour la Peugeot 9X8 #94. Ferrari conservait les commandes sans problème, alors que la 9X8 finissait par sortir des stands… pour se trouver à faible vitesse sur la piste, visiblement toujours victime d’un souci technique.

Une Ferrari sur le toit dès les premières minutes

Après cinq tours de course, marqués par le détachement progressif du quatuor des Ferrari et des Toyota en Hypercar, la voiture de sécurité a été déployée pour une énorme sortie de piste en GTE Am pour la Ferrari #83 pilotée par Luis Perez Compac, indemne. Il s’agissait de la voiture de Lilou Wadoux, notamment.

Cliquez sur les flèches ci-dessous pour faire défiler les images.

toyota tout en maîtrise à sebring, ferrari 3e, peugeot loin du compte

JEP / Motorsport Images

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Durant cette période, Ferrari a choisi d’arrêter ses deux voitures : si les choses se sont bien passées pour la #50, repartie au cœur du peloton, l’arrêt de la #51 était en revanche bien plus long. Du coté de Peugeot, la #94, après un passage par le paddock, revenait en piste, avec une demi-douzaine de tours de retard. À la relance, au 13e tour, les Toyota menaient, la #8 devant la #7.

Les Toyota se sont alors employées à creuser l’écart sur la concurrence, alors que des doutes entouraient la Ferrari #50, soupçonnée d’un dépassement sous Safety Car. Glickenhaus connaissait à ce moment-là quelques problèmes également, tout comme, après une course période de Full Course Yellow, la Peugeot #93 dans un début de course décidément chaotique pour la marque française.

Ferrari perd le fil, Peugeot de mal en pis

L’infraction reprochée à la Ferrari s’avérait réelle, avec le dépassement d’une GT juste au moment de franchir la ligne de départ/arrivée ; un drive through allait alors tomber. Quant à l’autre Ferrari, la #51, elle se retrouvait prise dans des bagarres de rue avec des LMP2. Toyota, qui enchainait les tours très rapides (surtout la #7), n’en demandait pas tant. Une fois les deux GR010 passées par les stands, la #51 et la #50 se retrouvaient aux commandes, mais très provisoirement puisque Ferrari allait vite procéder à un nouveau double arrêt. Dans ces conditions, la lutte pour la troisième place, provisoire elle aussi, opposait les Porsche Penske et la Cadillac.

Le mano à mano entre la Porsche #6 et la Cadillac #2, très âpre et à une minute des Toyota, allait d’ailleurs largement animer la course avant la barre des deux heures de roulage, avant qu’Alex Lynn ne prenne l’avantage pour s’échapper. La Cadillac était d’ailleurs obligée d’effectuer un drive through en raison d’une infraction sous FCY. Chez Peugeot, la #94 (elle aussi pénalisée pour la même infraction) se présentait à nouveau dans le paddock suite à de nouveaux problèmes ; on semblait tomber de Charybde en Scylla chez le constructeur français…

Au 66e tour de course, les Toyota se retrouvaient à la lutte pour la tête pendant que la Glickenhaus, pas vraiment épargnée non plus, se retrouvait à l’arrêt en piste, obligeant la direction de course à passer en Full Course Yellow alors que les deux GR010 n’étaient séparées que de quelques mètres. À la reprise, la #8 reprenait ses aises, alors que la Porsche Penske #6 était la plus proche concurrente, à quasiment une minute, une demi-douzaine de secondes devant la Ferrari #50.

Au 82e tour, alors que l’abandon de Glickenhaus était officiel, la Porsche d’Iron Dames sortait trop large du virage 1 et allait détruire une partie de sa carrosserie et de son diffuseur laissant sur la piste plusieurs morceaux très importants, obligeant à un nouveau FCY. Au moment de sa mise en place, la Peugeot 93 était surprise par la Vanwall devant elle et la percutait légèrement, partant en tête-à-queue, alors que la voiture verte subissait des dégâts relativement peu importants sur la partie arrière. La période de neutralisation fut de courte durée, avec une relance dès la 84e boucle et les deux Toyota en moins d’une seconde aux avant-postes.

Images quelque peu surréalistes chez Peugeot où le changement de la partie avant sur la 93 obligeait à installer une partie qui était destinée à la 94. Problème : l’autocollant du numéro n’était pas le bon et il a fallu l’arracher et le remplacer, l’équipe n’était visiblement pas prête à cette simple opération. Au 96e tour, l’immobilisation en piste de la voiture d’United Autosports qui menait le LMP2 contraignanit à une cinquième période de Full Course Yellow.

Quand la #7 surprend la #8

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La lutte pour la troisième place demeurait la principale attraction de la course en Hypercar avec un duel entre la Ferrari #50 et la Porsche Penske #6, tournant à l’avantage de Kévin Estre à bord de la LMDh, la 499P ayant visiblement beaucoup de mal avec l’usure des pneus en fin de relais. Au début du relais suivant, la Ferrari reprenait rapidement l’avantage sur la 963. Un changement de leadership s’opérait quasiment au même moment, la Toyota #7 alors pilotée par Kamui Kobayashi dépassant à l’aide du trafic la #8 de Brendon Hartley, tandis que la Cadillac #2 se positionnait au troisième rang.

Alors qu’il restait trois heures de course, un nouveau court Full Course Yellow a été déployé suite à l’immobilisation de l’Alpine LMP2 #35 dans une zone de dégagement hors de la trajectoire, sans toutefois rebattre les cartes. La Ferrari #50 profitait des arrêts suivants pour reprendre sa position sur le podium. Progressivement, l’écart se réduisait entre les Toyota, Hirakawa ramenant la #8 à moins de trois secondes de la #7, tandis que les problèmes se poursuivaient pour l’Alpine #35.

Premier gros incident mais podium chez Ferrari

Deux heures avant l’arrivée, la Ferrari #51 se rendit coupable d’un dépassement trop optimiste sur une Ferrari GT. Après un premier contact, la 499P pilotée par Pier Guidi partait en travers dans le dégagement et allait percuter une Porsche GT par l’arrière, détruisant le diffuseur et surtout son pneu arrière gauche. Dans l’incapacité de rentrer au stand, il fut contraint à un tour complet avant de pouvoir le faire, tour dans lequel il répandit des morceaux de son proto. La direction de course était alors obligée de déployer un nouveau Full Course Yellow. Sans surprise, il fallut ramener la voiture dans le paddock pour pouvoir intervenir dessus et espérer la faire repartir en piste.

Au moment de la relance, à 1h45 de la fin de course, c’est la Vanwall pilotée par Jacques Villeneuve qui était victime d’un problème mécanique à l’arrière qui l’envoyait en tête-à-queue au milieu de la trajectoire du dernier virage, heureusement évitée par l’ensemble des concurrents. Une fois les réparations effectuées (pas toutes, puisque le refroidissement du frein arrière gauche n’a pas pu être réinstallé), la Ferrari #51 reprit la piste, non sans écoper d’une pénalité pour sa responsabilité dans l’incident qui a causé ses dégâts. En tête de course, l’écart grandissait drastiquement entre les Toyota, la #7 de Kobayashi prenant une demi-douzaine de secondes d’avance sur la #8 de Buemi, à 1h30 du drapeau à damier.

Buemi semblait se plaindre d’une perte de rythme assez inhabituelle, ce que traduisait l’augmentation continue et irrémédiable de l’écart entre les deux GR010. Porsche, qui avait connu une course assez calme, a connu à l’entame de la dernière heure un problème sur la #6, restée longuement immobilisée dans les stands alors qu’elle s’apprêtait à repartir après un arrêt. Ce fut chose faite après de longues secondes d’attente pour Estre.

L’écart entre les Toyota monta au-delà des 20 secondes après la dernière salve d’arrêts avant de redescendre progressivement au rythme de la nuit tombante. À un tour, la Ferrari #50 creusait petit à petit l’écart sur la Cadillac pour asseoir sa place sur le podium. Au terme des 8 heures de course, c’est donc la Toyota GR010 Hybrid #7 pilotée par Mike Conway, Kamui Kobayashi et José Maria Lopez qui s’est imposée devant la Toyota #8 et la Ferrari #50 ; le Cheval cabré signe donc le podium pour son grand retour au sommet de l’Endurance.

En LMP2, la victoire est revenue à la #48 du Team Jota (Will Stevens, David Beckmann, Yifey Ye), qui était engagé avec une Oreca 07 en attendant de recevoir sa Porsche 963 LMDh pour concourir en Hypercar.

 1000 Miles de Sebring

Classement à venir

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