Malgré son âge avancé, le Volvo XC90 deuxième du nom n’a pas encore droit à la retraite. Mais il va devoir cohabiter avec un autre grand SUV à 7 places : le EX90. Avec sa technologie de pointe et ses caractéristiques, ce nouveau venu poursuit la montée en gamme du constructeur suédois.
- Un style qui évite la rupture
- Déjà équipé pour la conduite autonome
- Un ordinateur roulant pour sept passagers
- Des performances musclées mais bridées
- Des prix qui dépassent les 100 000 €
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Premier grand SUV électrique de Volvo, l’EX90 va cohabiter avec le XC90 pendant quelques années avant de le pousser vers la retraite.
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Vendre uniquement des voitures électriques à partir de 2030 : Volvo est l’un des premiers constructeurs à avoir annoncé cet objectif. Mais, à l’heure actuelle, il réserve ce type de motorisation à ses SUV compacts C40 et XC40. Long de 5,04 m et dépourvu de toute offre thermique ou hybride, le grand EX90 représente donc un tournant. La marque suédoise évoque d’ailleurs le « début d’une nouvelle ère ». Pour mieux marquer l’importance de cette nouveauté, l’idée de lui donner un véritable nom plutôt qu’un code alphanumérique avait même été envisagée… avant d’être abandonnée sur le tard, à la suite d’un changement de patron. L’appellation adoptée reste néanmoins inédite. Elle permettra au modèle de cohabiter quelques années avec le XC90, afin de rassurer les clients qui ne se sentiraient pas encore prêts pour le 100 % électrique.
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Un style qui évite la rupture
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Le hayon assez vertical aide à proposer un volume de coffre généreux : 655 l en 5 places sous le cache-bagages.
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Ce Concept Recharge, présenté en 2021, donnait déjà une bonne idée du style de l'EX90. Du moins, quand on le regarde de face.
Côté style, l’EX90 évite aussi de jeter tout le passé aux oubliettes. Il garde notamment un profil très classique, sans chercher à jouer les coupés. En revanche, la forme en T chère aux Volvo actuelles, alias « marteau de Thor », n’est plus réservée à la seule signature lumineuse. Comme sur le concept Recharge de 2021, c’est désormais tout le bloc optique accueillant les phares qui adopte cette apparence. Avec en prime une nouvelle disposition des diodes évoquant des pixels, un peu à la façon de la Hyundai Ioniq 5.
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La signature lumineuse en forme de T perdure, mais c'est désormais tout le bloc optique des phares qui prend cette apparence.
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Les traditionnels feux arrière verticaux autour de la lunette sont désormais accompagnés d'éléments horizontaux en partie basse.
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Les feux arrière tentent également de jongler entre air de famille et innovation. Même si leur partie supérieure encadre toujours la lunette, ils sont désormais coupés en deux, avec des éléments inférieurs en C qui viennent mordre largement sur le hayon. L’absence de calandre vient, elle, rappeler que cet imposant gaillard ne s’alimente qu’à l’électricité. Avec le secours des poignées de porte affleurantes, cela aide à atteindre un Cx de 0,29. Une valeur plutôt bonne pour la catégorie.
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Déjà équipé pour la conduite autonome
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Perché sur le toit, ce Lidar est un type de radar encore très rare sur un véhicule de série.
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Le toit peut donner pour sa part l’impression d’être coiffé d’une prise d’air, comme sur un prototype d’Endurance. En réalité, il s’agit ici d’un Lidar, le plus sophistiqué et onéreux des radars dédiés à la conduite autonome. Capable notamment de détecter des piétons jusqu’à 250 m de distance, cette technologie est encore rarissime sur un véhicule de série.
D’après Volvo, l’EX90 serait ainsi déjà équipé des composants nécessaires à la conduite autonome non supervisée. Cela signifie qu’à l’avenir la voiture pourra conduire à votre place.
Mais, en attendant cette échéance encore incertaine, il faudra garder les commandes la plupart du temps. Même si vous avez opté pour le pack de « conduite assistée » Pilot Assist proposé en option à 2 400 €, vous devrez rester en permanence vigilant. La marque suédoise scrute donc le regard du conducteur grâce à des capteurs ou des caméras. Elle peut ainsi s’assurer qu’il demeure attentif et lui envoyer des alertes dans le cas contraire, allant jusqu’à arrêter le véhicule sur le côté de la route et appeler les secours si le conducteur venait à faire un malaise. Toujours autant à cheval sur la sécurité, Volvo fournit par ailleurs d’innombrables autres aides électroniques en série pour tenter de protéger aussi bien les occupants que les piétons, les cyclistes, voire éviter les contacts avec les grands animaux.
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Un ordinateur roulant pour sept passagers
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La planche de bord garde un écran central tactile au format portrait, épaulé par une instrumentation numérique de taille assez modeste. L'implantation rappelle celle des Tesla.
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Le Concept Recharge n'annonçait pas que l'extérieur de l'EX90. Dans l'habitacle, les écrans étaient déjà disposés comme à bord du SUV de série.
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Pour s’assurer que son propriétaire demeure concentré, le nouveau SUV Volvo opte en outre pour une nouvelle disposition des informations qui avait été annoncée par le Concept Recharge. Alors que l’écran central tactile, toujours au format portrait, grandit encore pour atteindre 14,5 pouces, l’instrumentation numérique se limite à 8 pouces. Elle se focalise ainsi sur les données liées à la conduite : vitesse, itinéraire, autonomie restante. Doté de processeurs Snapdragon de Qualcomm et d’un système d’info-divertissement fourni par Google, cet EX90 est qualifié par Volvo de véritable « ordinateur sophistiqué roulant ». D’autant qu’il embarque les fonctionnalités de mise à jour à distance (OTA – « over the air » en anglais) de plus en plus incontournables, avec une compatibilité 5G. Mais cet imposant vaisseau est aussi conçu pour emporter sept personnes, comme son rival Tesla Model X. Il devrait même le faire de manière un peu plus confortable que le XC90 puisqu’il le dépasse de 9 cm en longueur. L’empattement n’augmente toutefois que d’un petit centimètre, et c’est surtout le porte-à-faux arrière qui profite de cette croissance. Le volume de coffre est également en léger progrès, avec 655 l en configuration 5 places sous le cache-bagages et 1 915 l au maximum. Sans compter les 37 l du petit « frunk » qui a pu être installé sous le capot avant grâce à la suppression des moteurs thermiques.
Des performances musclées mais bridées
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Grâce à une puissance de charge en courant continu pouvant monter à 250 kW, 30 minutes seraient suffisantes pour recharger la batterie de 10 à 80 %.
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Comme évoqué en préambule, cet EX90 ne sera en effet disponible qu’avec des moteurs 100 % électriques. Afin de proposer quatre roues motrices, il en comptera toujours deux, l’un devant, l’autre derrière, du moins au lancement. Deux niveaux de puissance et de couple seront proposés pour commencer : 408 ch et 770 Nm pour la version Twin Motor « de base » ou 517 ch et 910 Nm pour la variante Performance. Malgré un poids à vide supérieur à 2 800 kg, la plus véloce de ces deux déclinaisons se targue ainsi d’un 0 à 100 km/h bouclé en 4,9 s. C’est une seconde de mieux que sa frangine. En revanche, dans tous les cas, la vitesse maximale reste bridée à 180 km/h, comme Volvo s’y était engagé avant Renault ou Dacia. La batterie est également toujours la même. Elle affiche une capacité brute de 111 kWh, soit 3 kWh de moins que le nouvel Audi Q8 e-Tron. Sur le cycle WLTP, cela permet d’annoncer jusqu’à 600 km d’autonomie, ou 590 km pour la version Performance. Quant à la puissance de recharge, elle peut atteindre 11 kW en courant alternatif (AC) et 250 kW en courant continu (DC), contre seulement 170 kW pour le concurrent aux anneaux. Dans des conditions optimales, ce suédois pourrait dès lors voir sa batterie passer de 10 à 80 % en moins de 30 minutes.
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Des prix qui dépassent les 100 000 €
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Avec ses 5,04 m de long, ce grand gaillard dépasse le XC90 de 9 cm, malgré un empattement très proche.
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Fabriqué aux États-Unis dans un premier temps, puis en Chine pour d’autres marchés, cet EX90 n’a pas forcément vocation à accomplir des prouesses commerciales en Europe. A fortiori en France, où il sera seulement proposé en finition Ultra très bien équipée pour commencer. Avec un prix de base fixé à 107 900 € pour la version Twin Motor de 408 ch et à 113 100 € pour la variante Performance de 517 ch, ce grand gaillard ne peut prétendre profiter d’un bonus écologique. Il est même encore plus onéreux que son lointain cousin, le Lotus Eletre. Cet autre imposant SUV 100 % électrique, conçu sous la supervision du groupe chinois Geely, démarre en effet à 96 890 € malgré une puissance de 603 ch minimum. Mais, alors que le « sino-britannique » joue davantage dans le registre sportif, le « sino-scandinave » mise plutôt sur le luxe et la sécurité. Même si certains clients peuvent hésiter, tout a donc été fait pour éviter une concurrence trop directe.
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