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Vous les avez tant aimées : les petites voitures condamnées définitivement ?

Autrefois fourni, le segment des petites citadines est déserté. En dehors de Kia qui renouvelle sa Picanto, les autres ont jeté l’éponge. Mais pourquoi ?

Les Français adoraient autrefois les petites voitures, les vraies. Pas les Renault Clio, Peugeot 208 et crossovers urbains que l’on trouve actuellement sur les routes et qui paraissent bien grandes à côté d’une 106 ou d’une Twingo. Si les normes de sécurité et de dépollution sont passées par là, il n’empêche que les formats n’ont cessé de grandir aussi au nom… de la rentabilité. C’est justement ce qui a conduit les Peugeot 108, Volkswagen Up! et autre Renault Twingo à leur perte. Seul Kia persiste et signe avec une Picanto sympathique sur le plan du design dans un segment déserté. Mais la coréenne a vu ses prix grimper avec l’arrivée de la nouvelle génération, toujours dans l’optique de conserver une rentabilité suffisante, alors que la récente norme GSR2 a complexifié encore un peu plus les véhicules. L’ancienne Picanto démarrait à un peu plus de 13 000 €, la nouvelle débute à 15 990 € avec le petit moteur de 63 ch.

La concurrence est rude

vous les avez tant aimées : les petites voitures condamnées définitivement ?

Saluons Kia, qui propose une petite voiture légère et très compacte.© Kia

Rappelez-vous du vieux slogan de Fiat sur la Panda : “Il y a moins bien, mais c’est plus cher”. C’est le constat que l’on peut faire en comparant notamment la Picanto à une Dacia Sandero, plus grande, plus généreusement motorisée et moins chère. N’oublions pas la toute récente Citroën C3 100 ch démarrant à 14 990 € – 1 000 € de moins qu’une Picanto. Citons aussi la Suzuki Ignis, qui débute à 15 390 €.

L’argent restant le nerf de la guerre, il faudrait alors des prix bien plus agressifs pour que ces petites voitures retrouvent la voie du succès. Mais pour l’heure, toujours par souci de rentabilité, il semble utopique d’apercevoir le bout du tunnel chez les citadines : aucun projet n’existe chez les constructeurs européens en dehors de Renault, qui prépare la future Twingo électrique. Il faudra également surveiller le gabarit de la future Volkswagen ID.1, mais elle sera également 100% électrique.

Les mini citadines, un avantage de poids

Les autorités européennes mettent la pression sur les industriels pour qu’ils réduisent leur empreinte carbone d’ici à 2050. À cette date, l’UE veut devenir “neutre” – notion toujours très relative –, et cela passera aussi par la production des véhicules. Comprendre par là que le cycle de vie complet de la voiture sera pris en compte, en démarrant par les ressources requises pour la produire. Et l’avantage d’une petite voiture, c’est qu’elle en consomme peu ! Ou en tout cas, beaucoup moins que la voiture “type” vendue aujourd’hui en Europe, qui tourne autour des 1 500 kg. Une autre donnée est à prendre en compte : l’acier et la métallurgie sont les principales sources d’émissions carbonées lors de la production d’un véhicule, devant la fabrication de la batterie pour les électriques. Réduire la taille et le poids des voitures permettra donc d’obtenir des gains non négligeables. Mais encore faudra-t-il que les Européens acceptent un jour de troquer leurs grands SUV pour des citadines de petite taille.

Notez cet article 3.8/5 ( 32 votes) Publié le 23/07/2024 à 11:38 Véhicules d’occasion

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