Certes les couleurs ternes ternissent le paysage automobile, mais Peugeot n’a-t-il pas poussé le bouchon inverse un peu trop loin ?
Voilà quelques mois, Fiat lançait une très grande campagne de communication mondiale où il affirmait haut et fort renoncer aux couleurs grises et ternes afin d’égayer nos vies et nos rues. Depuis, sans ne rien dire, histoire de passer sous les radars, le gris et le noir ont refait leur apparition au catalogue du constructeur italien, la clientèle ne partageant pas ce choix jugé trop extrême.
Chez Peugeot, maison du groupe Stellantis au même titre que Fiat, on a fait le choix d’un autre positionnement, plus « cadre dynamique » et agressif. Cela se traduit dans l’offre de teintes « offertes » à l’achat, lesquelles peuvent très probablement détourner le client.
Une Peugeot 208 Jaune Agueda
En un sens, le client se sent quasiment obligé de mettre la main à la poche… ou de filer à la concurrence. À moins que le concessionnaire consente à un geste commercial, mais c’est dommage de l’obtenir sur une teinte et non un accessoire ou élément de confort.
Idem pour les 308 et 408
Même sentence pour les Peugeot 308 (berline ou break SW) et le pourtant très design 408. Leurs teintes de série sont trop clivantes pour qu’une très large frange de la population soit immédiatement conquise.
Sauf qu’ici, le prix d’une teinte autre que celle d’origine est encore plus cher : de 870 à 1060 euros pour la 308 berline, et de 880 à 1070 euros pour la 308 break SW et la 408.
Des tarifs qui font vite basculer le prix d’achat sur un terrain psychologique dangereux. À quelques centaines d’euros près, le millier supplémentaire est atteint et le montant peut totalement refroidir l’acheteur. Quid ensuite de la valeur résiduelle sur le marché de l’occasion ? Autant d’éléments qui interpelle, mais visiblement pas chez Peugeot.
Et vous, que pensez-vous des couleurs d’origine des Peugeot ?
Une Peugeot vert Aston Martin, c’est sympa, mais ne s’en lasse-t-on pas rapidement ?