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24 Heures du Mans : la H24, le bolide qui roule grâce à l’hydrogène, avance à grande vitesse

24 heures du mans : la h24, le bolide qui roule grâce à l’hydrogène, avance à grande vitesse

La H24 a effectué une démonstration en marge des 24 Heures du Mans, le samedi 10 juin. (Icon sport)

Depuis ce mercredi, elle est visible pour le public. Pour ceux qui n’ont pas pu aller au Mans le week-end dernier au centenaire des 24 Heures, il suffit de se rendre au salon VivaTech, au Parc des Expositions (Porte de Versailles), Hall 2 stand 16, pour admirer la H24, l’un des fleurons de l’industrie automobile française. Elle est facile à reconnaître avec sa belle robe bleu et blanc. Ce n’est pourtant pas son apparence qui est la plus essentielle mais ce qu’il y a dessous. Cette voiture de course, qui succède à la LMPH2G et qui dispute cette saison la Michelin Le Mans Cup, est un prototype de compétition qui a la particularité d’utiliser de l’hydrogène comme carburant, ce qui a pour effet d’assurer une transition énergétique décarbonnée. Lancé en 2018, le projet Mission H24, collaboration entre l’ACO (Automobile Club de l’Ouest, l’organisateur des 24 Heures du Mans) et GreenGT, laboratoire d’ingénierie suisse, est en passe de réussir son pari : produire un véhicule de sport auto capable de rouler aussi vite qu’une hypercar, tout en rejetant de l’eau à la place du CO². « Il y a un cahier des charges à respecter, ça ne sert à rien d’aller à fond, affirme Carole Capitaine, la responsable du projet. Nous sommes logiquement encore dans l’expérimentation. Il faut valider la pile, le réservoir, les autres éléments autopropulseurs et s’assurer que tout fonctionne. Ce projet est parti de zéro. Les ingénieurs et les mécanos sont des explorateurs et il n’y avait rien d’écrit à l’avance avec la matière première, l’hydrogène. » Ce n’est donc pas pour demain. La H24 a cependant déjà été testée en conditions réelles à plusieurs reprises. La première a eu lieu le 14 mai à Imola : « L’objectif était de mettre la H24 en concurrence avec les thermiques, et non en circuit fermé comme la Formule E. La voiture venait juste d’être homologuée et il faisait hyper chaud, nous n’avions jamais eu ces conditions. Nous nous sentions observés, avec bienveillance et aussi méfiance. Avoir terminé a soudé l’équipe. » Depuis, la H24 a couru trois autres courses, sans aucun problème. Et fait des émules. Pour la 1ère fois au monde, cinq véhicules à propulsion à hydrogène (l’Alpine Alpenglow, présentée au dernier Mondial, la GR H2 Racing Concept Toyota, la GCK Foenix H2, la Ligier JS2 RH2 Bosch, et donc la H24) était réunis le week-end dernier au Village H2 sur le circuit du Mans. « Nous sommes un labo technologique. A chaque sortie, nous partageons les datas avec les constructeurs intéressés. » La catégorie dédiée à cette nouvelle énergie est envisagée pour les 24 Heures 2026 (édition décalée à cause du covid) : « Quand elle aura été lancée, il faudra que le programme trouve d’autres voies, prévient Carole Capitaine. L’ACO ne veut pas d’une seule technologie. L’hydrogène s’est imposé lorsque nous avons cherché quelque chose qui décarbone. L’erreur serait de dépendre d’une seule énergie. In fine, l’idée est de ne plus polluer. Nous avons déjà des signaux très concrets. A chaque fois que la voiture prend la piste, elle gagne des secondes pour la planète. »

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