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Alfa Romeo, DS, Lancia, Maserati, les marques les moins bien armées du groupe Stellantis pour résister à l'épreuve du futur

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GranCabrio Folgore Tignanello

Les résultats de Stellantis sur la première moitié de l’année ne sont pas catastrophiques mais ils ne sont pas excellents non plus. Si rien n’est encore acté, Carlos Tavares n’exclut pas de se séparer de certaines marques dans le futur pour améliorer les performances du groupe.

Chiffre d’affaires en baisse de 14 % par rapport au 1er semestre 2023 (8 milliards d’euros), bénéfice net en baisse de 48 % par rapport au 1er semestre 2023 (de 5,6 milliards d’euros) que le groupe Stellantis attribue à “”un recul du volume des ventes et du mix, des effets de change défavorables et des frais de restructuration”, il nous a habitués à mieux. Indicateur suivi de près par son dirigeant Carlos Tavares, la marge opérationnelle est également en recul puisqu’elle est passée de 11,8 % sur toute l’année 2023 à 10 % sur les 6 premiers mois de l’année. Qu’on se le dise, cela reste un score élevé et enviable.

Pour aller de l’avant et faire face, Stellantis pourra compter sur une belle offensive produits en 2024 avec 20 nouveautés à venir. Toutefois, Carlos Tavares a été très clair. Comme reporté par nos confrères d’Automotive News Europe, il a fait savoir qu’il n’était pas exclus que certaines marques soient abandonnées “si elles ne sont pas en mesure de monétiser la valeur qu’elles représentent”. Justement, panorama des marques dont le futur est le plus à craindre.

Maserati, première de cordée ?

Comme noté par Automotive News Europe, “Stellantis n’a pas publié “de chiffres par marque, à l’exception de Maserati”. En l’occurrence, cela permet de constater que la première partie de l’année 2024 a été très difficile pour l’unique marque de luxe du groupe. Les ventes ont plongé de 50 % pour arriver à un plutôt peu flatteur 6 500 immatriculations à travers le monde. Résultat, cela s’est traduit pas une une perte opérationnelle ajustée de 82 millions d’euros et une marge opérationnelle ajustée négative de 13 % alors qu’elle était positive en 2022 de 9,2 %.

Il est vrai que le contexte n’aide pas. La production de nombreux modèles a été arrêtée récemment. C’est le cas de la Ghibli mais également de la Quattroporte. A date, il ne reste plus aucune berline dans la gamme du constructeur italien. Autre modèle qui a disparu, le Levante, le grand SUV. Il ne reste plus qu’un modèle grand public, le Grecale… qui ne se vend pas très bien, les ventes ayant reculé de 42 % en Europe depuis le début de l’année (2 108 unités seulement ont été écoulées selon Dataforce). A cela s’ajoute la nouvelle génération de GranTurismo ainsi que la MC20, des véhicules de niche.

Maserati n’aura sans doute pas le temps de prouver qu’elle peut se relever car comme annoncé par Automotive News Europe dans un autre article, Carlos Tavares a précisé à des journalistes par téléphone “les marques non rentables pourraient ne pas disposer d’un temps illimité pour trouver leur place”. C’est de mauvais augure pour Maserati en tout premier lieu.

Alfa Romeo, DS et Lancia : des paris pour l’avenir

Alerte rouge pour DS

Les autres constructeurs en danger sont les marques premium du groupe. L’une d’entre elles l’est plus particulièrement que les deux autres, DS Automobiles. Elle vend principalement en France (10 429 des 20 706 DS vendues dans l’Union européenne l’ont été dans l’Hexagone). Et y compris chez nous, les résultats ne sont guère encourageants puisque les ventes ont plongé de 22,80 % depuis le début de l’année.

Ce qui pourrait sauver la marque ? Le remplaçant du DS 7, modèle le plus populaire, attendu de pied ferme. Ainsi qu’un ou une remplaçante pour le DS 3. C’est qu’il se murmure que, devant l’insuccès du SUV urbain, le modèle d’appel de DS pourrait reprendre sa forme originelle de citadine. Quant à la prochaine grande DS, elle n’aura aucun mal à faire mieux que la DS 9, inexistante en Europe (seulement 189 ventes depuis le début de l’année). A suivre. Mais si le succès n’est pas au rendez-vous pour ces prochains modèles, le futur de la marque est clairement compromis.

Grande responsabilité pour le Junior et l’Ypsilon

Pour Alfa Romeo et Lancia, tout dépendra de la réception des dernières nouveautés. Malgré l’arrivé du Tonale, la première citée n’a pas davantage vendu de véhicules en Europe que la seconde. Un coup dur pour la marque au Biscione qui ne peut plus désormais compter que sur le Junior pour renouer avec la croissance.

Quant à la renaissance de Lancia, il s’agit bien entendu d’un pari audacieux. Les acheteurs français, allemands ou espagnols qui avaient dû faire sans le constructeur italien pendant de nombreuses années vont-ils être au rendez-vous ? Seul l’avenir nous le dira. Mais en cas de désintérêt du public, on peut parier sur le fait que Carlos Tavares n’hésitera pas une seule seconde à se débarrasser de ce badge. Grande est la responsabilité qui repose sur les épaules du Junior et de l’Ypsilon.

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