Des policiers devant un arbre occupé par des opposants au projet d’A69, le 22 février 2024. AFP/ Ed JONES
Le rapporteur spécial doit se rendre vers 14 heures à Saïx, à proximité du chantier de la future autoroute Toulouse-Castres, pour « observer la situation et recueillir des informations complémentaires auprès des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et des militants qui sont sur place », a précisé son attachée de presse. « Il rencontrera le préfet demain (vendredi) à Albi à une heure encore non confirmée » et « a aussi rendez-vous avec les deux avocates Claire Dujardin et Alice Terrasse », qui représentent les opposants, a-t-elle encore indiqué.
Des alertes « alarmantes » sur le maintien de l’ordre
Le 16 février, Michel Forst avait écrit sur X que « les alertes sur les méthodes de maintien de l’ordre actuellement employées contre les militants pacifiques sur le chantier de l’A69 sont alarmantes. Il est indispensable d’apaiser la situation sur place pour que la démocratie environnementale s’exerce ».
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Atosca, le concessionnaire désigné par l’État, estime avoir depuis le 15 février le droit de reprendre les coupes d’arbres sur le tracé. Mais pour le collectif d’opposants la Voie est libre, le bois occupé par les zadistes est à « enjeu environnemental fort » et ne peut être défriché qu’entre le 1er septembre et le 15 octobre.
En mars 2023, Michel Forst avait déjà dénoncé dans le quotidien Le Monde une réponse « disproportionnée » des forces de l’ordre française face aux manifestants de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), protestant contre un projet de mégabassine, « tout cela me semble inquiétant, préoccupant », avait-il déclaré. Il avait également déploré la présence de personnes violentes dans les cortèges pacifistes.