Essai DS 4 - Une idée du premium à la Française

La DS 4 se hisse-t-elle au niveau des premiums allemands ?

essai ds 4 - une idée du premium à la française

Déjà 6 ans que l’on ne dit plus Citroën DS 4, mais bien DS 4. On continue pourtant d’entendre régulièrement le nom de la marque aux Chevrons en préfixe. Il faut dire que c’est bien comme ça que la berline compacte est née en 2010 et a été commercialisée en 2011. Avant en 2015 de s’affranchir de sa tutelle, pour ses trois dernières années de vie.

Mais la voilà qui renaît de ses cendres pour une toute nouvelle et seconde génération au style entièrement renouvelé, et qui se donne enfin le moyen de ses ambitions premium. A-t-elle justement de quoi aller chercher les Audi A3, BMW Série 1 et autres Mercedes Classe A sur leur propre terrain ? C’est ce que nous allons voir dans cette première prise en main. 

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Un style qui la distingue

À une époque où l’on reproche à toutes les voitures de se ressembler, DS a un style qui lui est propre. Avec évidemment des tendances dans l’air du temps que l’on retrouve aussi sur cette nouvelle DS 4, mais force est de constater que la nouvelle berline compacte cherche à séduire en se distinguant des autres.

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Grandes jantes, garde au sol surélevée, traits de caractères sur la carrosserie très marqués, la DS 4 millésime 2021 a du caractère. Mais à la regarder, on remarque surtout que cette DS 4 marque l’évolution du design de la marque vers quelque chose de plus élégant. Les chromes se font plus discrets, les feux plus fins, les “canines” à LED plus travaillées. DS aurait-il trouvé la recette esthétique lui permettant de se rapprocher du premium ?

Elle se veut également dynamique esthétiquement, notamment de profil avec un subterfuge visuel qui consiste à “pincer” la carrosserie en amont des passages de roues arrière, avec de larges bas de caisse qui ne sont pas peints couleur carrosserie, la carrosserie paraissant plus fine, et les hanches arrière plus larges.

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La configuration d’une DS 4 commence par le choix d’une “version”, comprenez un look, un choix esthétique extérieur, selon ce que vous souhaitez : la DS 4 “normale” plus élégante, la DS 4 Performance Line au typage plus sportif et la DS 4 Cross, au look baroudeur. 

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Pour ces premiers essais de la DS 4, nous avions choisi une version “normale” équipée du moteur PureTech 225, et une version Cross qui était électrifiée, avec la motorisation hybride rechargeable de 225 chevaux.

Intérieur épuré…

La bonne nouvelle c’est que cette évolution vers plus d’élégance à l’extérieur se retrouve aussi à l’intérieur avec quelque chose de clairement plus épuré. Plus sobre. Comme si DS s’assumait désormais en marque premium et qu’elle n’avait plus besoin d’en mettre plein la vue pour se sentir comme tel. Du moins visuellement, on y revient dans quelques instants.

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La planche de bord se montre plus facile à “déchiffrer” au premier abord, ce qui n’était pas forcément le cas d’un DS 7 par exemple. Au centre, un large écran d’infodivertissement de 10 pouces, juste au dessus d’une fine bande de commandes (dégivrage, climatisation…). Si c’est très élégant, à l’usage, et en fonction de la luminosité, les symboles ne sont pas toujours très lisibles. Les aérateurs sont parfaitement intégrés, presque invisibles, et on aime également beaucoup ce bouton raccourci collé au warning qui permet d’accéder très rapidement au menu relatif au maintien dans la file. On le désactive en quelques secondes.

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Pour rester dans le positif, soulignons les matériaux, les assemblages, les finitions, très élégantes, qui remplissent bien le crédo de la marque qui est de proposer de refléter “l’élégance à la française”. La deuxième partie du mantra de DS est la technologie. Et là, ça se gâte.

… mais indigestion de technologie

Non pas que cette DS 4 n’en soit pas bourrée. Au contraire, trop c’est trop. Ecran d’instrumentation de 7 pouces derrière le volant, pas immense mais très lisible et permettant d’afficher bon nombre d’informations. Affichage tête haute de 21 pouces qui permet d’afficher jusqu’à la navigation, un système particulièrement réussi, même sans réalité augmentée comme chez certains concurrents d’outre-Rhin. Ecran central de 10 pouces au nombreux menus, personnalisables, avec un dalle réactive (enfin chez PSA !). Ça fait déjà 3 sources d’informations, auxquelles s’ajoutent un pavé tactile à portée de main !

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Situé juste devant la commande de boîte de vitesse, il permettra de lancer la commande vocale, ou de saisir des caractères, ce que nous n’avons pas pu tester encore, le logiciel des voitures d’essai n’étant pas à jour. En revanche, il nous a permis d’accéder à des raccourcis (mettre sa station de radio préférée, sa température de climatisation idéale…) qui s’affichent… sur l’écran central ! Un écran tactile pour contrôler un autre écran tactile ? Franchement, ça frise le ridicule.

Alors oui on comprend que ce soit davantage à portée de main que l’écran central. Mais pourquoi ne pas afficher les fameux raccourcis directement sur cet écran tactile ? L’intégration de ces touches de raccourcis sur la Peugeot 308 paraît beaucoup plus intuitive. 

Le confort de l’hybride rechargeable

Lors de ce premier contact avec la DS 4, nous avons pu prendre le volant de deux modèles différents, les deux plus puissants de la gamme. Développant chacun 225 chevaux, le premier est entièrement thermique, un 4 cylindres turbo 1.6, le second hybride rechargeable.

Très clairement, le meilleur agrément est venu de la DS 4 électrifiée, qui allie au bloc 4 cylindres turbo 1.6 de 180 chevaux un moteur électrique de 110 chevaux et une batterie de de 12,4 kWh. Au compteur, batterie pleine, notre DS 4 E-Tense affiche 52 km d’autonomie en zéro émission. 

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Dès les premiers tours de roues, l’hybridation affiche sa supériorité sur le tout thermique : là où le PureTech 225 a tendance à broutiller et avoir quelques à-coups à bas régime, notamment en ville, l’électrique s’accomode parfaitement de ces situations pour se glisser facilement et sans bruit dans le trafic. Le passage de l’électrique au thermique se fait sans à-coups lui, et la conduite se fait d’autant plus douce et confortable que l’assise à bord est excellente, et que l’insonorisation globale ne l’est pas moins.

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De plus, l’électrique joue aussi son rôle dans de vigoureuses reprises, même si le thermique a tendance à se faire entendre, alors que les 225 chevaux de la version purement thermiques semblent bien moins nombreux. Et ce alors même qu’il y a 200 kilos d’écart de batteries entre les deux modèles. 

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Puisque nous parlions de confort, ajoutons également la présence dans nos modèles d’essai d’une option très bienvenue : la DS Active Scan Suspension. Sous ce nom barbare se cache une suspension qui va s’adapter au profil de la route, anticiper le relief, grâce à une caméra qui lit la route quelques mètres devant le véhicule. Un vrai plus pour le confort, facturé quand même 1100 euros. 

Consommation

Voici les données relevées lors de nos essais de la DS 4, en moteur PureTech 225 et en E-Tense 225 hybride rechargeable, mêlant ville, nationales et autoroutes, relevées au compteur de la voiture : 

DS 4 PURETECH 225
Nombre de kilomètres 144 km
Vitesse moyenne / Météo 39 km/h / 25°, soleil
Consommation moyenne 7,2 l/100 km

84 km

DS 4 E-TENSE 225
Nombre de kilomètres
Vitesse moyenne / Météo 47 km/h / 22°, soleil
Consommation moyenne 2,8 l/100 km

Conclusion

A l’heure des comptes, le bilan est en demi teinte pour cette DS 4. On est pris entre deux sentiments : d’un côté la sensation que DS a vraiment affiné beaucoup de choses, esthétiquement, ergonomiquement, par rapport aux précédents modèles. Mais là où la marque atteint une certaine maturité, elle continue à vouloir en faire trop, technologiquement notamment, comme si ça la rendait plus légitime face aux références du segment. Et si l’on a tendance à se perdre dans cette décharge de technologie, celle-ci permet quand même de se doter de systèmes de pointe.

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Premium, cette DS 4 l’est clairement, ne serait-ce que par sa présentation, ses matériaux, et sa personnalité qui lui est propre. Sa motorisation hybride rechargeable offre également un très bon agrément au modèle, qui n’a pas à rougir par rapport à ce qui se fait chez les allemands. D’ailleurs, Allemande, elle l’est presque puisqu’elle est assemblée à Rüsselheim, chez Opel. 

Enfin côté prix, la DS 4 s’affiche de base tout juste sous la barre des 30 000 € dans sa version de base PureTech 130. Avec le moteur essence Puretech 225, comptez minimum 42 200 €, et à partir de 38 200 € pour l’hybride rechargeable E-Tense 225.

Photos : DS Automobiles

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