- Un écran géant à bord de la Mini
- Deux batteries proposées
- Une Mini électrique chinoise qui peut accrocher les 50 000 euros
La petite Mini Cooper électrique revient sur le marché automobile français avec une cinquième génération, en renforçant notamment l’autonomie de sa batterie. Conserve-t-elle tous ses charmes anglais ? Il vaudrait mieux, pour vous convaincre de l’acheter, car elle n’est pas éligible au bonus écologique de 4 000 euros, puisqu’elle est désormais fabriquée en Chine.
C’est peut-être la petite voiture la plus reconnaissable de toutes, même pour ceux qui ne sont pas spécialement fans d’automobile. La Mini Cooper est l’emblème du So British, avec une aura intacte depuis le modèle originel de 1969, grâce à un look intemporel. Pas question de partir à la retraite à 65 bougies, elle revient en 2024 avec une cinquième génération (la quatrième depuis son passage sous pavillon BMW en 2000). Et comme en 2020, les acheteurs ont la possibilité de choisir entre une version thermique et une version électrique. Cette dernière est d’ailleurs disponible au catalogue avant la thermique. Mais, alors que la Mini à essence était fabriquée dans l’usine d’Oxford, en Angleterre, la production de la Mini électrique, elle, a été transférée en Chine. Ce véhicule est donc désormais exclu du bonus écologique français, cette aide financière de 4 000 euros à l’achat de voitures électriques neuves. La marque assure toutefois qu’une partie de la production sera rapatriée à partir de 2026 en Angleterre. Dommage pour le lancement commercial de la nouvelle Mini Cooper électrique en ce mois de mai…
La Mini Cooper, cinquième du nom, mesure 3,86m de long sur 1,46 m de hauteur, pour 1,6 tonne. Mini
Un écran géant à bord de la Mini
La Mini Cooper garde toujours ses projecteurs ronds. Mini
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L’écran central de la Mini Cooper fait 24 centimètres de diamètre. Mini
Pour cette nouvelle génération de Mini, la marque a particulièrement soigné l’intérieur. La planche de bord est joliment habillée d’un tissu très flatteur où un énorme écran central tout rond de 24 cm de diamètre joue un rôle essentiel. Oubliez le compteur de vitesses classique en face du conducteur, on peut lire sur cet écran toutes les informations les plus basiques et l’infodivertissement. Ce qui signifie jeter sans arrêt un coup d’œil vers cet écran. Ou, sinon, privilégier l’affichage tête haute. On regrette une position de conduite bien trop haute, en lien avec l’intégration des batteries sous le plancher, entre les essieux. Sur la banquette arrière, l’espace aux jambes est convenable pour les passagers, mais les plus grands devront se courber pour s’installer dans la Mini trois portes.
Le coffre de la Mini électrique est insuffisant ace ses 210 litres. Mini
Deux batteries proposées
Le modèle est désormais disponible avec deux versions correspondant à deux niveaux de batterie. La Cooper E, de 184 chevaux, reçoit une batterie de 36,8 kWh offrant une autonomie de 305 km (70 km de plus que l’ancienne génération). La seconde, appelée Cooper SE, se dote d’une plus grande batterie, de 49,8 kWh, pour atteindre 402 km et 218 chevaux. La petite citadine accepte une charge en courant alternatif de 11 kW maxi sur les bornes AC et jusqu’à 95 kW en continu (recharge DC), 75 pour la Cooper E). Trente minutes suffisent pour porter l’énergie de 10 à 80 %.
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La Mini Cooper électrique va-t-elle convaincre ou décevoir ses fans ? Mini
Les suspensions restent bien trop fermes et font ressentir le moindre défaut sur la chaussée en ville et sur route. Quant au freinage, la régénération est efficace malgré quelques à-coups. La récupération d’énergie se veut sur quatre niveaux pour avoir la conduite à une pédale, jusqu’à l’arrêt.
Pour finir, Mini a voulu contenter les nostalgiques des thermiques avec un son pétaradant différent pour chaque mode de conduite, sept en l’occurrence. Mini les appelle les «Expériences», mais vous pouvez très bien vous en passer (elles disparaissent en deux manipulations), tant elles sont amusantes au début mais assourdissantes à la longue ! Pour le coup, le silence de l’électrique est véritable, l’insonorisation est bonne, très légèrement perturbée par des bruits d’air passés 80 km/h.
Une Mini électrique chinoise qui peut accrocher les 50 000 euros
Comme son agilité en ville, la consommation est un autre point fort de la Mini Cooper. Nous avons consommé 14,6 kWh/100 km en zone urbaine sur une trentaine de kilomètres et avec une conduite tranquille. Ce qui rend possible des trajets quotidiens en ville sur un cumul de 350 km. Sur route, la consommation a atteint 18,2 kWh/100 km, pour une distance de 250 km maximum avant de recharger la batterie. Ce qui reste encore tout à fait correct.
Les freins de l’autonomie et de la recharge levés, il est temps d’aborder celui du prix, qui en découragera plus d’un. N’étant pas éligible au bonus écologique, la Mini électrique chinoise n’est pas donnée. Les tarifs démarrent à…34 000 euros pour la version Cooper E (petite batterie) et à 38 000 euros pour la version Cooper SE (grande batterie). Équipée de toutes ses options, cette dernière peut grimper au prix de 49 720 euros. Elle demeure trop chère par rapport à certaines de ses concurrentes existantes, éligibles, elles, au bonus écologique, comme la Peugeot e-208, qui démarre à 33 080 euros, la Fiat 500e, qui débute à 30 400 euros, ou encore la Citroën e-C3, tout juste commercialisée, à partir de 23 300 euros. Et c’est sans compter la Renault R5 électrique, qui pointera le bout de sa calandre dans les concessions cet été et qui est promise à moins de 25 000 euros en entrée de gamme.
Une Mini électrique tout équipée peut atteindre un prix de 50 000 euros. Mini