Essai Škoda Octavia RS iV (2020) - Une routière aux accents sportifs

Après l'essai de l'Octavia standard, découvrons l'Octavia RS iV et son moteur hybride de 245 ch.

essai škoda octavia rs iv (2020) - une routière aux accents sportifs

Il y a peu, nous essayions la nouvelle génération de la Škoda Octavia. Si vous l’avez loupé, pas de problème, vous le retrouverez ci-dessous. En cette rentrée 2020, le constructeur tchèque nous a une nouvelle fois conviés aux essais de l’Octavia, mais cette fois, l’événement est uniquement consacré aux versions dites à ‘mobilité douce’.

Nous avons profité de l’occasion pour prendre en main la version la plus puissante de toute la gamme, à savoir l’Octavia RS iV.

Une ligne élégante

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la nouvelle génération de la sportive existe avec différentes énergies et motorisations. Il y a bien sûr la version à essence que nous essayerons plus tard, mais aussi une version diesel ainsi qu’une hybride rechargeable dite “RS iV”. Lorsqu’elle a été dévoilée, nous étions sous son charme. Mais le coup de foudre n’a véritablement eu lieu que devant la voiture, avec sa belle robe bleue et ses accessoires noirs.

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C’est une voiture qui a de la gueule et qui sait en même temps se faire discrète contrairement à bien des sportives. La Škoda Octavia RS iV n’en fait pas trop, elle a tout ce qu’il faut, là où il faut, même si l’on regrette cette satanée fausse sortie d’échappement du côté droit.

Non, vraiment, côté look, c’est un quasi-sans-faute bien que certains diront que cet avis est purement subjectif. Peut-être, ou pas d’ailleurs. Nous n’allons pas décrire la carrosserie de la sportive ainsi que toutes les couleurs et les jantes disponibles, au lieu de ça, on vous propose le résumé ci-dessous.

 

Le plus bel intérieur ?

Si le design extérieur nous a séduits, l’intérieur nous a complètement fait craquer. On ne reviendra pas sur la montée en gamme flagrante de la nouvelle Octavia, mais mon dieu, que cet intérieur est à la fois esthétique et épuré. Bien sûr, si l’on cherche, il y a toujours matière à critiquer, mais soyons honnêtes, cet habitacle est presque parfait. Il est peut-être mieux que chez certaines de ses cousines, on ne citera pas de nom, mais vous l’aurez probablement deviné.

Par rapport à une Octavia sage et éduquée, cette RS iV a des sièges spécifiques, des panneaux en Alcantara, des surpiqûres rouges pour rappeler son pedigree sportif, de faux inserts en carbone, un pédalier en aluminium ainsi que la mention RS visible notamment sur le volant. Jusque-là, entre nous et l’Octavia RS iV, c’était le grand amour, et nous étions tellement pressés de la démarrer pour prendre la route.

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Nous appuyons comme un enfant sur le bouton start, le sourire au visage, et la voiture prend vie. Tout se fait en silence, on rappelle que nous avons affaire à une hybride rechargeable, et que donc, elle est aussi bien capable de rouler grâce à son moteur thermique qu’électrique. Si vous vous posez la question, ce n’est pas choquant de démarrer et de rouler en électrique, nous avons l’habitude.

Officiellement et selon le cycle d’homologation WLTP, l’Octavia RS iV peut rouler à l’électrique durant 60 km grâce à sa batterie de 13 kWh placée à l’arrière. Cette autonomie nous semble atteignable car nous avons relevé une consommation moyenne électrique d’environ 10 kWh/100 km. Bien sûr, cette valeur varie selon le mode et le style de conduite.

De plus, en roulant, il est possible de récupérer des électrons lors des phases de freinage par exemple. Pour vous donner un exemple concret, notre batterie n’était chargée qu’à 20% et en forçant la voiture à rouler en thermique et à recharger la batterie, notre autonomie électrique est passée à plus de 50% en fin d’essai.

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Passons aux choses sérieuses

Tout cela est bien beau, mais si vous êtes encore en train de lire cet essai, c’est pour savoir ce que cette Octavia RS iV a dans le ventre. Eh bien, vous allez être un peu déçus : pas grand-chose. Nous sommes tombés des nues lors des premières accélérations… Non pas que la voiture manque de puissance, mais son accélération est linéaire, elle ne vous colle pas au fond du siège, et puis il faut le dire, nous n’avons pas eu de grandes sensations à son volant.

Elle s’apparente plus à une berline puissante qu’à une berline de sport. Nous avions essayé la précédente génération (thermique), et il n’y a pas photo, elle avait bien plus de caractère. Vivement l’essai de la version thermique !

Plusieurs choses nous ont déplus. Tout d’abord, et comme écrit un peu plus haut, l’accélération est franche, mais pas foudroyante non plus. Certes, le compteur de vitesse s’affole, le 0 à 100 km/h est donné en 7,3 secondes (ce qui n’est pas énorme en soi), mais au volant, il ne se passe pas grand-chose. Attention, car pour certains, cela est amplement suffisant, mais pour nous qui avons essayé une brochette de sportives, malheureusement, cette Octavia RS iV ne rentre dans le club des machines à sensations.

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Ensuite – heureusement que cela est désactivable – le son artificiel est désagréable. Il imite mauvaisement le son d’un V8 américain. Il est aussi trop présent, et puis, il n’est audible que lorsqu’on appuie sur l’accélérateur. Dès qu’on lève le pied, tout se coupe, on n’entend plus rien, comme s’il n’y avait d’un coup plus de V8 américain et qu’on roulait en électrique… Côté échappement, il n’émet aucune sonorité particulière, oubliez aussi les pétarades.

Enfin, et toujours lors des accélérations, le train avant se perd, il se cherche. La voiture patine ; vous avez tout intérêt à garder les deux mains sur le volant pour maintenir le cap. Nous pensons que cela est dû à la répartition des masses, car en ajoutant une batterie de 135 kg au niveau du train arrière, cela créerait un déséquilibre.

Une excellente routière

Tout cela est bien dommage, car en dehors des points cités, l’Octavia RS iV est une bonne… routière. Malgré le mode sport, le châssis reste relativement souple (amortissement adaptatif). On vous l’assure, aucune vertèbre n’a été maltraitée au cours de cet essai (d’autant plus que les sièges sont excellents).

Pour le reste, c’est correct (boîte DSG6 et frein compris) même si la direction mériterait un peu plus de consistance. Le moteur quatre cylindres de seulement 1395 cm3 de cylindrée développant 150 ch fait tout son possible pour monter rapidement dans les tours et délivrer son maximum. Il est aidé par le moteur électrique et son boost, mais cela ne suffit pas pour que l’Octavia RS iV nous fasse goûter au nirvana.

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Vous allez alors peut-être vous demander : quel est donc l’intérêt de cette Octavia RS iV ? Eh bien, pour cela, il suffit de regarder les émissions en CO2 et les consommations. La sportive hybride est homologuée à seulement 30 g/km, elle échappe donc à tout malus. De plus, et même en écrasant le champignon comme un écervelé, la consommation en essence n’a pas dépassé les 8,2 l/100 km. C’est plus clair maintenant ?

En somme, la Škoda Octavia RS iV tient tête à l’Octavia RS, en rejetant moins de CO2 et en consommant moins : cela se fait-il au détriment des sensations de conduite ? Nous y répondrons lorsque nous aurons essayé l’Octavia RS ! Pour terminer, sachez que le prix de cette Octavia RS iV est de 43’260 euros.

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