La date exacte de l’entrée en vigueur du contrôle technique sera connue après la consultation publique que le gouvernement lance sur internet ce lundi, jusqu’au samedi 22 juillet.
La date exacte sera connue après la consultation publique que le gouvernement lance sur internet ce lundi, jusqu’au samedi 22 juillet. Une exigence du Conseil d’État dans son arrêté du 1er juin dernier. Les sages du Palais-Royal avaient en effet donné deux mois au gouvernement pour définir les modalités de ce contrôle technique, conformément à une directive européenne datant de 2014, mais jamais transposée en France.
En attendant, Clément Beaune a levé le voile sur certains détails de cette mesure qui, malgré plusieurs rencontres, suscite toujours autant d’opposition de la part des motards, notamment en ce qui concerne son prix. «Il en coûtera aux alentours de 50 euros, a-t-il précisé. Quelques dizaines d’euros, ce n’est pas rien, on le fait de manière progressive.» Ainsi, selon l’âge des deux-roues, les premiers qui entreront dans le processus sont «les plus anciens, immatriculés avant 2017», a indiqué le ministre dans une interview au média Brut publiée ce samedi. «L’entrée en vigueur de cette mesure sera échelonnée jusqu’au 1er janvier 2027 pour éviter un goulet d’étranglement dans les centres techniques, précise-t-on au ministère. Les contrôles devront porter sur la sécurité, la pollution atmosphérique et sonore. Mais ils seront fortement simplifiés par rapport aux voitures, avec un nombre de points de contrôle divisé par quatre.»
«Notre demande concernant un contrôle technique pour tous les deux-roues motorisés a été entendue, c’est une grande victoire», se réjouit Franck Olivier Torro, porte-parole de l’association Ras le scoot. Avec deux autres collectifs, Respire et Paris sans voiture, les trois organisations ont saisi à plusieurs reprises le Conseil d’État pour contraindre le gouvernement à mettre en place ce contrôle technique.
«Un pur racket»
Pour mieux faire passer cette pilule amère, le gouvernement a promis une prime à la conversion pour les deux-roues propres, pouvant aller jusqu’à 6 000 euros dès 2024, ainsi que le lancement d’études sur l’homologation du boîtier éthanol pour les deux-roues.