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Le contrôle technique des motos en vigueur dès début 2024

le contrôle technique des motos en vigueur dès début 2024

La date exacte de l’entrée en vigueur du contrôle technique sera connue après la consultation publique que le gouvernement lance sur internet ce lundi, jusqu’au samedi 22 juillet.

Après neuf années de tergiversations, le contrôle technique des deux-roues motorisés (CT2R) va devenir obligatoire en France, début 2024. Il doit entrer en vigueur «entre le 15 janvier et le 15 mars», a indiqué le ministre des Transports, Clément Beaune, dimanche lors du «Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro».

La date exacte sera connue après la consultation publique que le gouvernement lance sur internet ce lundi, jusqu’au samedi 22 juillet. Une exigence du Conseil d’État dans son arrêté du 1er juin dernier. Les sages du Palais-Royal avaient en effet donné deux mois au gouvernement pour définir les modalités de ce contrôle technique, conformément à une directive européenne datant de 2014, mais jamais transposée en France.

En attendant, Clément Beaune a levé le voile sur certains détails de cette mesure qui, malgré plusieurs rencontres, suscite toujours autant d’opposition de la part des motards, notamment en ce qui concerne son prix. «Il en coûtera aux alentours de 50 euros, a-t-il précisé. Quelques dizaines d’euros, ce n’est pas rien, on le fait de manière progressive.» Ainsi, selon l’âge des deux-roues, les premiers qui entreront dans le processus sont «les plus anciens, immatriculés avant 2017», a indiqué le ministre dans une interview au média Brut publiée ce samedi. «L’entrée en vigueur de cette mesure sera échelonnée jusqu’au 1er janvier 2027 pour éviter un goulet d’étranglement dans les centres techniques, précise-t-on au ministère. Les contrôles devront porter sur la sécurité, la pollution atmosphérique et sonore. Mais ils seront fortement simplifiés par rapport aux voitures, avec un nombre de points de contrôle divisé par quatre.»

Concernant la périodicité, il est prévu que le contrôle technique n’intervienne qu’au bout de cinq ans pour les propriétaires d’un véhicule neuf, puis qu’il faille y passer le véhicule tous les trois ans. Par ailleurs, pour satisfaire les revendications des associations environnementalistes, le gouvernement a prévu d’étendre le contrôle technique à l’ensemble des deux-roues motorisés dont le gabarit est inférieur à 125 cm3, soit au total 4 millions de véhicules. Ils représenteraient, selon une étude européenne, «une accidentologie élevée et pourraient aussi être la source de pollutions de l’air ou sonore importantes en ville».

«Notre demande concernant un contrôle technique pour tous les deux-roues motorisés a été entendue, c’est une grande victoire», se réjouit Franck Olivier Torro, porte-parole de l’association Ras le scoot. Avec deux autres collectifs, Respire et Paris sans voiture, les trois organisations ont saisi à plusieurs reprises le Conseil d’État pour contraindre le gouvernement à mettre en place ce contrôle technique.

«Un pur racket»

De leur côté, les associations de motards restent vent debout. «C’est une mesure inapplicable, inutile, dont l’objectif est de nous piquer du blé, dénonce Christophe Bériol, président de la Fédération des bikers de France qui revendique 5 000 adhérents. Payer 50 euros un contrôle qui va durer 15 minutes, c’est prohibitif. C’est quatre fois plus élevé que le tarif horaire d’un garagiste diplômé. Pour montrer notre désaccord, nous invitons les motards à se rassembler à partir de 10 heures autour de la caravane du Tour de France lors des étapes de Libourne, Saint-Léonard-de-Noblat et Saint-Quentin-en-Yvelines». Même opposition de la part de la Fédération française des motards en colère (FFMC). «On va manifester, faire des opérations coups de poing, parce qu’on continue à s’opposer, insiste Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC pour Paris et sa petite couronne. C’est un pur racket, on peut voir à l’œil nu et très facilement tous les organes de sécurité.»

Pour mieux faire passer cette pilule amère, le gouvernement a promis une prime à la conversion pour les deux-roues propres, pouvant aller jusqu’à 6 000 euros dès 2024, ainsi que le lancement d’études sur l’homologation du boîtier éthanol pour les deux-roues.

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