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Menaces de déstabilisation par la Russie: la DGSI s'inquiète et appelle les forces de l'ordre à la vigilance

Selon une note de la DGSI datée du 14 février, les services de renseignement russes ont mis en place des “modes opératoires alternatifs” dans le but de “mener des activités d’ingérence” qui “visent globalement à amplifier les dissensions et les fractures internes à la société française”.

menaces de déstabilisation par la russie: la dgsi s'inquiète et appelle les forces de l'ordre à la vigilance

Le logo de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, le 13 juillet 2018, près de Paris

Des tentatives d’ingérence russe? Selon un document daté du 14 février dernier que BFMTV a pu consulter, la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) s’inquiète de possibles opérations de déstabilisation par les services de renseignement russes en France à venir, et demande aux forces de police et de gendarmerie de leur faire remonter tout événement, y compris des “signaux faibles”.

Les services de renseignement russes ont mis en place des “modes opératoires alternatifs mobilisant des réseaux de ‘proxies’ (intermédiaires recrutés pour exécuter une mission, NDLR)”, décrit la note.

L’objectif de ces actions d’ingérence est “d’amplifier les dissensions et fractures internes à la société française, tous sujets confondus (réforme des retraites, prise de position dans le conflit israélo-palestinien, dénigrement des JO 2024, etc.), voire à soutenir ouvertement les intérêts de la Russie en dénonçant la politique étrangère de la France, les Etats-Unis, ou l’Otan”, selon le renseignement intérieur.

La DGSI n’exclut pas des “actions de nature violente”

Ces activités se traduisent “par des actions subversives”, qui “constituent généralement des délits de droit commun: dégradation de biens publics (graffitis, tags), placardages d’affiches, de stickers, distribution de flyers.”

“Il n’est pas exclu que d’autres actions de nature violente puissent être également commanditées (menaces ou agressions physiques, notamment à l’encontre de ressortissants ukrainiens ou de dissidents russes)”, avertit la note.

La DGSI demande donc aux forces de l’ordre de faire remonter tout délit lorsque des “signaux faibles” sont constatés. Parmi ces “signaux”, la DGSI cite l’implication de membres d’une communauté russophone (Biélorusses, Baltes, Moldaves, Bulgares…), et la diffusion sur les réseaux sociaux de leurs délits, généralement pour prouver l’exécution de la mission aux commanditaires, la rémunération de ces personnes par cryptomonnaie ou espèces, plus rarement par virement bancaire, et enfin le recours à des messageries chiffrées comme Telegram.

Fin octobre, en plein conflit entre Israël et le Hamas palestinien, des dizaines d’étoiles de David bleues apposées au pochoir avaient ainsi été découvertes sur des façades d’immeubles à Paris et en banlieue. Un couple de Moldaves avait été interpellé et le commanditaire présumé, un homme d’affaires moldave prorusse, identifié. La France avait condamné une “ingérence numérique russe” dans cette affaire.

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