- Rien ne va
- Le poids des voitures, encore lui
- Des carburants alternatifs en quantité trop faible et trop chers
- Et les véhicules électriques dans tout ça ?
- Et des solutions ?
Scenic E-Tech 100 % Electrique
A quelques mois à peine des fameuses élections dont dépendent, selon le PDG du groupe Stellantis Carlos Tavares, le futur de l’électrification, voilà un rapport qui devrait mettre de l’huile sur le feu. La Cour des comptes européenne tenait aujourd’hui une conférence pour présenter son avis sur l’objectif fixé par l’UE l’année dernière visant à interdire la vente de de véhicules neufs à moteur thermique dès 2035. Force est de constater que ses conclusions partagées à l’issue de ce point presse par voie de communiqué de presse sont tout sauf optimistes.
Rien ne va
C’est simple, quand bien même les membres de la Cour des comptes notent que “l’intention est louable”, ils estiment que nous ne sommes absolument pas dans une bonne dynamique. Sur les trois axes qu’ils ont identifiés et sur lesquels ils se sont penchés en détail – à savoir réduction des émissions de CO2 des voitures thermiques, carburants alternatifs et succès commercial des véhicules électriques -, pas un n’a évolué de manière favorable ces derniers temps. Pour résumer, “le premier axe se solde pour l’instant par un échec”, “le deuxième ne paraît pas viable à grande échelle (à l’image des biocarburants)”. Enfin, “le troisième risque de coûter cher, tant à l’industrie qu’aux consommateurs européens”.
Le poids des voitures, encore lui
Des carburants alternatifs en quantité trop faible et trop chers
En ce qui concerne les carburants alternatifs (outre les carburants de synthèse qui font beaucoup parler d’eux, l’hydrogène ou les biocarburants comme le GPL ou l’E85), la Cour voit deux problèmes majeurs. La production en Europe n’est pas suffisante à l’heure actuelle et, pour protéger la souveraineté de l’Europe, il ne servirait à rien de l’importer. Mais aussi, la question du prix est problématique : “les biocarburants ne sont pas encore compétitifs sur le plan économique, en partie à cause de ces problèmes d’offre et de demande de biomasse”. Ils en arrivent aussi à la conclusion que “”les avantages environnementaux des biocarburants étaient surestimés”.
Et les véhicules électriques dans tout ça ?
Le reste du document porte sur les électriques, au cœur des décisions politiques. Là encore, la souveraineté de l’Europe serait menacée selon la Cour des comptes. C’est qu’en poussant l’Europe vers le tout-électrique, on favorise de facto la Chine qui “détient à elle seule 76 % des capacités mondiales”. D’ailleurs, la dépendance ne tient pas qu’aux batteries mais à tous les matériaux servant dans la composition des électriques, l’UE important “87 % de son lithium brut d’Australie, 80 % de son manganèse d’Afrique du Sud et du Gabon, 68 % de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40 % de son graphite de Chine”.
Et des solutions ?
La plupart des constatations faites par cet organisme correspondent avec ce que nous mettons en avant régulièrement. Prix trop élevés, infrastructures encore insuffisantes en nombre et souvent défaillantes, etc. Pour accompagner la transition du parc automobile, il faut y mettre les moyens pour que les automobilistes suivent, chose que les nombreux sondages et enquêtes réalisés à ce sujet montrent à chaque fois. Nul doute que ces sujets devraient être débattus dans les prochaines semaines. Notons néanmoins, pour terminer, que la Cour des comptes ne fait que partager des constatations mais ne parle d’aucune solution pour faire en sorte que l’objectif puisse être respecté.
Rejoignez Auto-Moto sur WhatsApp pour ne rien manquer de l’actualité auto et 2-roues !
Smart #5 : un concept présenté à Pékin
Contrôle technique : le parc rajeunit et ce n’est pas une bonne nouvelle
Quel avenir pour la Fiat 500 thermique ?