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Pourquoi les associations de prévention routière sont opposées au permis de conduire dès 17 ans

pourquoi les associations de prévention routière sont opposées au permis de conduire dès 17 ans

L’abaissement de l’âge de conduire à 17 ans semble proche d’aboutir.

Mesure discutée depuis des mois, l’abaissement de l’âge de conduire à 17 ans semble proche d’aboutir. Une mesure populaire, mais qui ne fait pas l’unanimité du côté des professionnels de la sécurité routière…

Quasiment tous les jeunes, ainsi que beaucoup de détenteurs plus âgés du permis de conduire estiment que prendre le volant à partir de 17 ans serait une bonne mesure. Enthousiasme bien compréhensible, mais que ne partage pas Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention Routière : « nous ne sommes pas favorables au droit de conduire en solo dès 17 ans. Pour une raison simple : cela augmenterait l’exposition au risque routier ».

Un point de vue qui peut sembler radical, ou rétrograde. Mais qui repose sur des constats précis : les jeunes de 18-24 ans ne représentent que 7 % des usagers de la route et sont pourtant impliqués dans 27 % des accidents. Pire : ils représentent 18 % des tués et 19 % des blessés. Pas parce qu’ils débutent. Mais bien parce qu’ils sont jeunes, avec des prises de risques qu’ils sous-évaluent. Anne Lavaud l’explique : « jeune, vous avez moins de maturité face au risque. Cette faculté progresse avec l’âge : elle évolue jusque vers 25 ans. À 17 ans, cette capacité reste limitée ». De fait, jusqu’à 25 ans, sous-évaluer un risque, augmenter les facteurs d’accidents avec la prise d’alcool ou de drogues, est nettement plus fréquent que par la suite.

Quelles autres solutions ?

Pour la déléguée générale de la Prévention Routière, « la conduite accompagnée qu’il est possible de pratiquer en France à partir de 15 ans est une excellente pratique : le jeune est supervisé et sa prise de risque reste sous contrôle. En cas d’interrogation ou de panique, il a à côté de lui un adulte qui sait réagir. Hélas, l’apprentissage par la conduite accompagnée plafonne autour de 20 % ».

Reste aussi la question des jeunes en apprentissage. Pour Anne Lavaud, il y a un vrai sujet : « à 17 ans, de plus en plus de jeunes vont être en apprentissage, avec un besoin de mobilité. Mais il y aurait d’autres voies à fouiller : aider les entreprises qui accueillent ces jeunes pour organiser des systèmes de mobilité permettant aux jeunes à se rendre sur leurs lieux de travail ».

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