Par Stanislas Grenapin
La flambée des prix du carburant n’a pas eu lieu. Juste un coup de chaud. Normal, l’État et Total ont réduit leur coup de pouce, il y a une dizaine de jours. Depuis, le tarif à la pompe, toujours soutenu par une aide moindre, se maintient plutôt raisonnablement et serait même orienté à la baisse. C‘est bon pour les autos, moins pour l’environnement.
Fin des promos
Et à la crainte d’une envolée en flèche des prix une fois les aides réduites, les stations-services ont, à nouveau, été prises d’assaut par des hordes de voitures avides du précieux liquide. La jauge du réservoir ne laissait apparaître qu’un réservoir plein aux trois-quarts ou à la moitié, mais il n’y a pas de petites économies. Et de gros et onéreux SUV ont patiemment attendus leur tour pour atteindre le salvateur pistolet. Les mêmes scènes sont déjà prévues pour la fin de l’année (qui a dit qu’il ne se passe rien pendant les vacances ?), date à laquelle toutes les aides, État et Total, disparaîtront. Pas totalement, car le gouvernement étudie déjà la mise en place d’un bonus réservé aux « gros rouleurs » et à « ceux qui ont besoin de leur voiture ». Donc, tout le monde.
Nouvelles ristournes
Car les promos ne durent jamais tout le temps. Il n’y a qu’un Black Friday et deux périodes de soldes par an. L’attention portée au prix du carburant ayant déjà coûté 7,5 milliards d’euros à l’État, donc aux contribuables, il fallait une fin. Dixit Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, « on ne peut pas se payer une ristourne à vie ». Dans le malheur des propriétaires de véhicules vrombissants, une plutôt bonne nouvelle, le prix du baril est à la baisse et titille les 80 euros, seuil qui devrait se stabiliser. Les experts sont quasiment formels, la situation en Arabie saoudite, en Chine et ailleurs ne devrait pas peser sur le prix du précieux baril à moyen terme. Les répercussions à la caisse sont ainsi attendues quand le pétrole dans les cuves, acheté à un prix supérieur il y a quelques semaines, aura été écoulé.
Le sens des priorités