Après l’interdiction des nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035, une nouvelle confrontation se profile en Europe autour de la norme d’émission Euro 7. Les nouvelles voitures deviendront nettement plus chères, mais l’Italie élabore des plans pour y mettre un terme.
L’Italie n’en veut pas
Le ministre italien des transports Matteo Salvini (Lega Nord) veut mettre fin à la norme Euro 7 en formant une minorité de blocage au sein du Conseil européen. Pour ce faire, il se tourne vers la Bulgarie, la France, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, le Portugal, la Hongrie et la Slovaquie.
2.000 euro plus cher
L’ACEA, la fédération des constructeurs automobiles européens, craint que la norme Euro 7 n’ait un impact majeur sur les constructeurs et les clients de voiture neuves.Le prix d’achat d’une voiture neuve grimperait en effet de 2.000 euros. Les constructeurs doivent investir massivement dans les nouvelles technologies (recherche, développement, installations d’essai, etc.). Ce sont des coûts qui se répercuteront évidemment sur le client. L’ACEA avertit qu’il n’est plus intéressant pour les constructeurs d’investir dans des modèles plus petits, ce qui limite considérablement l’offre dans les segments inférieurs. Fermetures d’usines, pertes d’emplois, contraction de 7 % du marché automobile et baisse des investissements dans les modèles électriques : les perspectives de l’ACEA sont loin d’être réjouissantes.