Il s’agit d’une baisse d’un tiers du budget par rapport au 1,5 milliard inscrit au projet de loi de finances de 2024.
Le PLF décide bien d’augmenter le malus écologique à l’achat, qui alourdit le coût des véhicules en fonction de leurs émissions carbones. «Pour encourager la transition énergétique du parc automobile, les malus sur les émissions de CO2 applicables aux véhicules de tourisme seront renforcés», explique l’exécutif dans le dossier de presse du PLF. Dans les faits, la quasi-totalité des véhicules thermiques seront concernés, certains voyant la pénalité augmenter quand d’autres seront concernés pour la première fois. Longtemps épargnés, les véhicules hybrides vont également passer à la caisse, en raison de la révision de critères sur le malus poids et les émissions réelles de cette motorisation.
Des aides en moins alors que les ventes sont en baisse
Mobilians, syndicat professionnel qui représente plusieurs milliers de stations-service traditionnelles, et le cabinet Dataneo ont fait leurs calculs : «Alors qu’environ 40 % des véhicules étaient assujettis au malus (CO2 et /ou poids) en 2023, cette part passera en 2027 à 80 % des véhicules immatriculés.» Selon eux, alors que le montant moyen du malus est de 754 euros en 2024, il pourrait être de 1 543 euros en 2025 et même 2 524 euros en 2027. En 2025, cela devrait rapporter 300 millions de plus pour l’Etat, le même montant que la réduction des avantages en nature pour les véhicules thermiques de fonction.
Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a assuré ce jeudi que la ventilation de ces 500 millions d’euros en moins entre les deux principaux dispositifs, le bonus écologique à l’achat d’une voiture 100% électrique et le leasing social destiné aux classes moyennes inférieures et populaires, n’était pas encore arbitrée. Nouvelle baisse du bonus écologique à 3 000 euros, aide dont seraient exclus les plus aisés, nombre de dossiers de leasing social en stagnation voire en baisse… Dans l’attente du débat à l’Assemblée et des décrets qui préciseront ces coupes franches, il reste une évidence : l’Etat va moins aider la transition vers l’électrique.