Comment les automobilistes français font-ils face à l’inflation ?
Est-il encore besoin de dire que tous les prix augmentent ? Non, les Français ne le savent que trop bien. D’ailleurs, ainsi que le démontre une enquête réalisée par l’Ifop en partenariat avec le club automobile Roole, ils sont nombreux à développer des stratégies pour moins dépenser avec leur(s) voiture(s) dont ils souvent toujours aussi dépendants, à 79 % pour faire les courses ou aller chez le médecin, à 75 % pour se rendre au travail ou à 80 % pour rendre visite à des amis ou de la famille. Zoom sur ces pratiques d’un nouveau genre contraintes et forcées.
Ce qui ne change pas
Avant de passer aux stratégies proprement dites, notons dans un premier temps que – même si les temps sont durs – il n’est pas question pour autant de tout changer. Nous l’avons souligné plus haut, les Français sont encore très attachés à leur(s) voiture(s). Cet outil, note l’Ifop, répond “à leurs besoins du quotidien”, que nous parlions de besoins primaires ou secondaires. Quant à l’usage du pluriel, il n’est pas fortuit. Comme précisé là aussi par l’Ifop, “l’usage du second véhicule n’est pas remis en question pour faire baisser le budget automobile” dans une majorité de foyers (58 %) en ayant deux à leur disposition.
Les nouveaux usages
Dans le même genre d’idées, les automobilistes sont des adeptes de l’écoconduite. 83 % la pratiquent “au moins de temps en temps” et une majorité (55 %) régulièrement.
Si le covoiturage courte distance dans le cadre du travail peine encore à séduire la population, le covoiturage longue distance convainc 2 à 3 Français sur 10. Et s’ils se lancent dans cette pratique, c’est bien plus pour pour réaliser des économies (33 % des sondés) que parce qu’ils ont des “convictions écologiques” (18 %). A noter pour terminer sur ces nouveaux usages que si l’écoconduite est surtout pratiquée par les Français les plus âgés, c’est le contraire pour le covoiturage.
Une méconnaissance des aides gouvernementales
Toutefois, ils se sentent pour la plupart mal informés sur les coups de pouce mis à la disposition de tous par l’Etat. Pas tant le bonus et la prime à la conversion dont ils sont aujourd’hui familiers mais plutôt sur les nouveaux dispositifs comme le leasing social qui n’a donc pas assez fait parler de lui en début d’année. Seulement 38 % sont au courant qu’une telle aide existe.
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