Jusqu’en 2001, Porsche n’avait jamais fabriqué autre chose que des pures voitures de sport. La 356, la 911, la 928, la Boxster… Mais au salon de Paris déjà, en 2002, Porsche donnait un coup de fouet à ses plus fidèles partisans en présentant le Cayenne. Un gros et lourd SUV. Mais ce fut une bonne décision, puisqu’aujourd’hui Porsche vend très majoritairement des SUVs, Cayenne ou Macan, et beaucoup moins de pures sportives comme la 911. Le petit constructeur n’en est plus un, Alpine voudrait suivre son exemple.
On ne peut critiquer l’idée. Il est évident qu’il y a des gens qui ont envie d’une Alpine, mais qui ne peuvent se satisfaire de l’A110, une stricte 2 places avec un petit coffre. Les designers ont donc repris de multiples éléments de l’A110 dans ce concept, l’avant, l’arrière, mais aussi le profil global, mais on peut déplorer que la carrosserie soit si haute, notamment du fait du choix de jantes au diamètre énorme (22 pouces à l’avant, 23 pouces à l’arrière). L’A110 originale avait des jantes de 13, et c’était bien.
Ensuite, et c’est là un second, et énorme challenge, la motorisation ne sera plus à essence, mais électrique. Alors là, Alpine a la tâche plus facile que Porsche. Le constructeur allemand a des 6 cylindres exceptionnels, quand on n’en a jamais vu sous un capot d’Alpine. Des petits 4 en ligne, le V6 PRV, rien qui fait se relever la nuit. Une motorisation électrique doit pouvoir être plus excitante que tout ce qu’on a vu sur une Alpine.
L’A390 est une 5 places, et en reprenant l’image de la neige chère aux massifs alpins, les sièes arrières sont sans couture, pour donner l’image d’une étendue neigeuse où personne n’aurait jamais mis les pieds. A voir si cela est transposable sur l’auto de série.
On verra celle-ci en 2025, et il y a déjà une chose de sûre, ce sera une voiture de petite série. Alpine ne prévoit pas d’en vendre beaucoup. Ce ne sera pas possible autrement, puisque l’A390 de série sera produite à Dieppe, comme l’A110, et ce n’est pas un grand centre industriel. Il n’y a pas la place pour de gros volumes de production. On notera enfin qu’avec les moteurs fabriqués à Cléon, et les batteries assemblées à Douai, l’Alpine A390 sera une auto bien française.