Le contrôle technique est obligatoire depuis 1992.
S’il faut dépenser en moyenne entre 50 et 80 euros pour réaliser un contrôle technique, les propriétaires de véhicules anciens prennent de plus en plus le risque de ne pas le faire, par crainte de ne plus pouvoir repartir avec.
Parmi les chiffres les plus éloquents : entre 5 et 7%, c’est le nombre de véhicules en France qui ne passent plus le contrôle technique, s’inquiète le directeur général d’Autovision, Bernard Husser. «Sur 20 millions de véhicules qui passent dans les centres chaque année, c’est gigantesque, analyse-t-il. Et malheureusement, ce sont souvent ceux qui en ont le plus besoin…» Et à mesure que les véhicules contrôlés vieillissent, le parc automobile vieillit, selon les chiffres de l’Organisme technique central du contrôle technique des véhicules (Utac-OTC). Il passe de 11,2 ans à 12,5 ans.
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Des réparations trop chères ?
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40 Millions d’automobilistes rappelle que moins de 5% des véhicules de moins de quatre ans sont concernés par une contre-visite alors que le chiffre monte à un véhicule sur six pour ceux de plus de dix ans. Un risque pour les autres, mais aussi pour soi. Un contrôle technique non réalisé est passible d’une amende de 135 euros et le véhicule peut même être immobilisé si l’inspection n’a pas été réalisée depuis plus de quatre ans. Et ce n’est pas le tarif du contrôle technique en lui-même qui fait peur, mais bien les réparations qui peuvent en découler. En période d’inflation et de pouvoir d’achat en baisse, les prix (en hausse) pratiqués par les garages poussent à ce genre de comportement. Pierre Chasseray dénonce «un mauvais calcul».