Essai Honda Africa Twin 2024 : celle qu’on attendait ? © Honda
La Honda Africa Twin 2024 dotée d’une bagagerie complète. © Honda
Honda a revu son Africa Twin pour 2024 en dotant la version Adventure Sports d’une roue de 19 pouces à l’avant. © Honda
La Honda Africa Twin Adventure Sports 2024 bénéficie d’un réservoir de 25 litres. © Honda
La Honda Africa Twin Adventure Sports 2024 est abaissée de 30 mm par rapport à la version standard. © Honda
La Honda Africa Twin Adventure Sports 2024 est disponible en noir ou blanc/bleu/rouge comme ici. © Honda
Plus équipée que jamais, la nouvelle Africa Twin Adventure Sports a surtout troqué sa roue de 21 pouces contre une 19 pouces à l’avant. Un détail qui change tout.
Les plus
- Partie-cycle plus rigoureuse
- Confort de tous les instants
- Moteur disponible et performant
- Boîte DCT améliorée
Les moins
- Ergonomie incompréhensible
- Affichage manquant de raffinement
- Poids à garder en tête
Comme en automobile, certains patronymes laissent une trace indélébile dans l’histoire des constructeurs moto. Chez Honda, qui roule sur deux comme sur quatre roues, l’Africa Twin fait partie de ces motos qui parlent à l’oreille de tous. Lancée en 1986 et après quinze années d’une belle carrière, notamment marquée par des victoires de prestige sur le Paris-Dakar dans les années 1980, l’Africa tire sa révérence en 2003, alors que le trail n’est pas encore très à la mode. Et c’est par la grande porte qu’elle revient au catalogue en 2016. Robe réussie, poids et équipement contenus pour un trail de 1000 cm3, la japonaise ne verse pas dans la surenchère. Hormis une avant-gardiste boîte automatique à double embrayage optionnelle mais déjà bien connue chez Honda (depuis la VFR1200 en 2010), l’Africa contemporaine demeure une moto simple et polyvalente. Mais face à une concurrence toujours plus techno – BMW GS, Triumph Tiger, KTM Adventure –, la japonaise n’a pas pu tenir la ligne de la décroissance positive.
De l’équipement, mais surtout une “petite” roue
Honda a revu son Africa Twin pour 2024 en dotant la version Adventure Sports d’une roue de 19 pouces à l’avant.© Honda
La Honda Africa Twin Adventure Sports 2024 bénéficie d’un réservoir de 25 litres.© Honda
Car au premier virage, l’Africa Twin 2024 se distingue de l’ancien millésime par une précision accrue. Si la moto résiste un peu plus qu’avant, faute d’une roue avant en 110 au lieu de 90 de large, l’inertie diminuée permet d’enchainer les virages avec beaucoup plus de rythme et de facilité. De rigueur également, grâce à des suspensions qui absorbent à peu près tout ce qu’elles trouvent sans oublier de maintenir la moto. L’Africa n’est plus ce chewing-gum dont il faut s’occuper en permanence pour aller vite. Les suspensions ont aussi vu leurs débattements diminuer de 20 mm, ce qui participe à gommer la plongée au freinage puis l’impression d’une moto qui s’assoit sur sa roue arrière en sortie de courbe.
Un moteur qui fait toujours bien le job
Quand la vitesse augmente, il faut évidemment basculer la boîte automatique en mode Sport 1 ou 2. Là, tant à la montée qu’à la descente, la DCT lit presque dans vos pensées. Et si ce n’est pas le cas, on prend aussi un grand plaisir à faire dégringoler les rapports à la gâchette avant l’entrée en courbe. Au diapason de ce châssis plaisant, le bicylindre en ligne de 102 ch n’a pas gagné en puissance ou en caractère. Mais entre son couple de 11,5 mkg à 5 500 tr/mn – dont l’essentiel est déjà disponible autour de 3 500 tr/mn –, sa capacité à monter dans les tours sans rechigner et sa sonorité à l’échappement bien retravaillée, l’agrément est au rendez-vous à chaque instant. Sans oublier un côté voyageur affirmé grâce à une très bonne protection au vent et une autonomie XXL offerte par le grand réservoir et une consommation raisonnable qui tourne en 5 et 6 l/100 km selon le type de parcours.
Tableau de bord de la Honda Africa Twin Adventure Sports 2024.© Honda
Plus rigoureuse et performante sans avoir perdu en confort, cette Africa Twin Adventure Sports 2024 peut désormais tenir la dragée haute à ses concurrentes. Seuls regrets, une selle qui manque encore un peu de moelleux et une ergonomie toujours incompréhensible faute de boutons bien trop nombreux au commodo gauche et d’un affichage très complexe au tableau de bord. Heureusement, celui-ci peut aussi répliquer votre smartphone, sans fil et demeure tactile. Il faut simplement se doter de gants adapté à l’exercice. Enfin, dernier écueil, un prix qui s’envole puisqu’il faut désormais compter un ticket de 20 000 € pour s’offrir les service de ce nouveau millésime.
Notez cet article Publié le 27/05/2024 à 07:00 Véhicules d’occasion