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Essai Toyota RAV4 (2022) : le roi des SUV … et de la consommation !

Pour sa cinquième génération, le Toyota RAV4 mise sur un design atypique afin de se démarquer de ses nombreux concurrents. Mais si l’extérieur évolue, la motorisation hybride est toujours de la partie, faisant l’impasse sur le diesel et les blocs essence traditionnels. Découvrez l’essai du SUV hybride dans sa version quatre roues motrices de 222 ch. 

Il est le pionnier des SUV urbains. En 1994, Toyota lance le RAV4. Un 4×4 de loisir, capable de s’aventurer hors des sentiers battus grâce à sa garde au sol surélevée et à son style de baroudeur. Près de 30 ans plus tard, le RAV4 figure parmi les SUV les plus vendus dans le monde. Depuis la première génération, près de 11 millions d’exemplaires se sont écoulés sur les cinq continents. Un succès mérité pour un modèle qui a, sans aucun doute, participé au déploiement de la tendance des véhicules hauts sur pattes.

Au départ, RAV4 signifiait «Reactionnal Active Vehicule 4WD», autrement dit un véhicule de loisir doté de quatre roues motrices. Mais récemment, Toyota l’a rebaptisé en «Robust Accurate Véhicule». Un SUV plus robuste, à l’image de son design qui a bien évolué !

Un nouveau style atypique, pari réussi !

Si le premier modèle affichait seulement 3,70 m de long, au fil des années, il a pris de la masse. Le nouveau Toyota RAV4 s’étend désormais à 4,61 m, de quoi offrir un espace à bord remarquable. Mais nous y reviendrons plus tard, attardons-nous d’abord sur le style de ce SUV.

Et il faut dire que les designers nippons n’y sont pas allés de main morte pour offrir un nouveau visage au modèle haut sur pattes. Le RAV4 montre les muscles, avec une face avant bodybuildée. Les lignes anguleuses agrémentent l’ensemble du SUV. Devant, les feux LED, désormais plus fins et horizontaux, sont soulignés par un bouclier bombé. Notre version d’essai, qui dispose de la finition Collection, est ornée d’éléments en noir brillant comme la calandre et les parties basses des pare-chocs.

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Bien campé sur ses jantes de 19 pouces (en option) peintes en noir brillant, le RAV4 affiche un vrai caractère. Le dessin acéré de l’avant se prolonge sur les flancs, jusqu’à la poupe. Toyota pousse le détail en reprenant le style des passages de roue de la première génération, en forme d’arche non arrondie. Derrière, les feux s’étendent du milieu du coffre jusqu’aux ailes. Le bouclier est quant à lui marqué par un ski de protection en aluminium, surmonté d’une grosse partie en noir brillant. Une nouvelle génération vraiment séduisante, qui mise sur un dessin décalé pour se démarquer de ses innombrables concurrents sur le marché des SUV.

Légèrement techno à bord…

Il y a seulement quelques semaines, Toyota a décidé d’ajouter quelques nouveautés à l’habitacle de son RAV4. Le SUV a gagné une mise à jour de son système d’infodivertissement. L’écran central tactile peut désormais recevoir le système Apple CarPlay en bluetooth et des prises USB‑C par exemple. Toutefois, notre version d’essai ne profite pas de cette nouveauté. Pour nous, il faudra brancher son téléphone via les nombreuses prises USB mises à disposition. Ici, pas d’USB‑C, le SUV se contente de connectiques basiques. Mais le smartphone peut tout de même être rechargé à l’aide du chargeur à induction, placé dans un renfoncement derrière le levier de la boîte automatique.

Toyota ne joue pas la carte d’un univers ultra technologique, hormis le rétroviseur central numérique. L’ensemble est plutôt efficace et les commandes tombent bien sous la main. Celles de la climatisation sont par exemple ornées de caoutchouc. De nombreux boutons physiques sont présents, sans être de trop. L’intérieur du RAV4 se veut simple, peut-être un peu trop même. On regrette par exemple le système de navigation aux graphismes un peu datés.

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Derrière le volant, l’instrumentation paraît, au premier abord, là aussi légèrement en retrait par rapport à la concurrence. Finalement, le combiné avec les aiguilles et un écran au milieu s’avère efficace et clair à l’utilisation. Pas besoin de poser les yeux pendant de longues secondes, les infos sont présentes, sans fioriture.

Une habitabilité pour toute la famille

Si le RAV4 a généreusement pris du gabarit au fil des générations, c’est pour accueillir dignement ses passagers. Avec 4,61 m de long, le SUV se targue d’afficher 1,88 m de large, et 1,68 m de haut. L’empattement est quant à lui légèrement en hausse par rapport à la précédente génération.

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Aux places avant, difficile de ne pas se sentir à l’aise. Mais c’est surtout à l’arrière que le RAV4 se montre encore plus accueillant. Trois passagers adultes (ou enfants) voyageront sans aucun problème sur les longs trajets. Les espaces aux jambes et au toit sont généreux. Les batteries, logées sous la banquette arrière, profitent à cette habitabilité remarquable. Contrairement à ses nombreux rivaux, comme le Honda CR‑V, le Toyota RAV4 n’offre pas de version 7 places. Toutefois, le coffre à ouverture automatique dispose d’une capacité de 580 litres, soit bien au-dessus de la concurrence. Une fois la banquette rabattue, elle grimpe à 1 633 litres.

Au volant

Une fois installé à bord, la sensation d’être le patron de la route est prédominante. Bien maintenu par de jolis sièges recouverts d’Alcantara, les premiers tours de roue se font tout en silence. Evidemment, notre RAV4 est équipé d’une motorisation hybride. Une technologie largement maîtrisée par Toyota depuis 25 ans ! Notre SUV nippon dispose donc d’un bloc 4‑cylindres 2.5 litres atmosphérique de 177 ch. Il est épaulé par deux moteurs électriques, un de 120 ch floqué sur l’essieu avant, et l’autre de 54 ch sur l’essieu arrière. Ce qui fait de lui un quatre roues motrices.

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L’essai débute sur les routes de l’arrière-pays cannois, mode ECO activé. Sur ces enchaînements sinueux, le SUV révèle un confort optimal. La suspension est douce et la direction est précise. Grâce à un poids contenu de 1 730 kg, le RAV4 évolue sereinement sur le réseau secondaire. Le couple délivré instantanément par l’électrique lui offre des relances assez franches. La boîte automatique (à 6 rapports) est une CVT à variation continue. Une technologie maîtrisée par Toyota permettant de ne ressentir aucun changement de vitesse. La transition entre l’électrique et le thermique s’effectue sans aucun accoup dans un silence de plomb. Mais inutile de le brusquer dans les courbes, le dynamisme n’est pas vraiment présent, même avec le mode Sport enclenché. Le bloc thermique se montre bruyant lorsque l’on écrase la pédale de droite… Peu importe, sa vocation principale n’est pas là.

C’est en ville que le Toyota RAV4 se montre le plus à l’aise. La technologie hybride du constructeur japonais n’a plus vraiment besoin de faire ses preuves. Dans la jungle urbaine, le moteur thermique se coupe 70% du temps, surtout sur les phases de freinage et au lâcher de la pédale d’accélérateur. Résultat, la consommation chute drastiquement. L’instrumentation n’affiche pas plus de 4,5 litres/100 km. Impressionnant !

Malgré son imposant gabarit, le RAV4 s’emmène facilement en ville. Le rayon de braquage et les nombreuses caméras, dont le système 360°, permettent de se stationner sans aucun problème.

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Sur autoroute, là encore on est bluffés ! Sur un trajet de plus de 300 km, à une vitesse constante de 130 km/h, le RAV4 n’excède pas les 6 litres. Le tableau de bord affiche 5,8 litres/100 km. Difficile donc de battre le SUV hybride japonais, véritable roi de la consommation. De plus, Toyota limite électroniquement la vitesse maximale à 180 km/h.

Son prix

Disponible en version 2 ou 4 roues motrices, la motorisation hybride reste la meilleure offre. Notre RAV4 Hybrid 4WD, agrémenté d’un Pack Collection, est affiché à partir de 47 650 euros. C’est 2 000 euros de plus que la version 2 roues motrices. À noter que Toyota a lancé une variante hybride rechargeable forte de 300 ch, et capable d’évoluer sur plus de 80 km en full électrique.

Notre verdict du Toyota RAV4 hybride

Vous l’aurez compris, ce Toyota RAV4 nous a séduit ! Son style atypique, à la fois robuste et sportif, lui permet de se démarquer parmi les innombrables SUV présents dans la catégorie. Contrairement à sa devancière qui manquait de charisme, cette cinquième génération montre les muscles, sans toutefois tomber dans l’abondance des lignes acérées. Bien que la technologie à bord se montre en retrait par rapport à un Peugeot 3008 ou à un Volkswagen Tiguan, le RAV4 mise sur une habitabilité exceptionnelle, bien aidée par la disposition des batteries sous la banquette arrière.

Son atout principal, c’est sa consommation. Que ce soit en ville, sur le réseau secondaire ou sur autoroute, le SUV n’excède pas les 6 litres/100 km. Des chiffres qui lui permettent de revendiquer une autonomie de plus de 600 km avec un plein. Durant notre essai de 500 km, le tableau de bord affichera 5,8 litres de moyenne.

ON VALIDE 🟢

  • Son style atypique
  • Sa consommation
  • Son habitabilité
  • Sa motorisation souple et agréable

ON VALIDE MOINS 🔴

  • Le système d’infodivertissement aux graphismes datés
  • Un bloc thermique un peu trop bruyant lorsqu’on le sollicite de trop

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