L’étude ePure de 2021 souligne qu’un véhicule roulant à l’E85 émet 77 % de CO2 en moins par an par rapport à un modèle équivalent sans plomb.
Cerise sur le gâteau, le bilan environnemental se révèle meilleur que celui d’un moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel. Si un modèle roulant au gaz ou au bioéthanol consomme environ 20 % de plus à cause d’une densité énergétique moindre de ces carburants, le GPL émet treize fois moins d’oxyde d’azote, les fameux NOx, qu’un moteur Diesel et n’émet aucune particule fine. Côté bioéthanol, l’étude ePure de 2021 souligne qu’un véhicule roulant à l’E85 émet 77 % de CO en moins par an par rapport à un modèle équivalent sans plomb. Ces deux énergies apparaissent donc, notamment pour les gros rouleurs, comme une alternative très intéressante au diesel, dont les jours semblent comptés, et à l’électrique, qui ne répond pas à tous les besoins.
Le marché GPL exclusivement détenu par le groupe Renault
Outre le prix réduit à la pompe, ces carburants offrent quelques avantages fiscaux. À l’acquisition, le véhicule est exonéré de malus, et la carte grise est gratuite ou à moitié prix, selon les régions, comme c’est le cas en Centre-Val de Loire ou en Bretagne, pour ne citer que ces dernières. À l’usage, la TVA sur le carburant est récupérable à hauteur de 80 % pour les voitures particulières, comme pour un modèle essence ou diesel. Pour le GPL, la fiscalité est un peu plus avantageuse, car la récupération est à hauteur de 100 %. Enfin, concernant l’ex-TVS (taxe sur les véhicules de société), l’entreprise peut bénéficier d’une exonération partielle.
Un tiers des stations
La forte hausse des ventes de véhicules a entraîné de facto une progression de la consommation de ces carburants. Selon l’association France Gaz liquides (ex-CFBP), la distribution de GPL a progressé de 68,7 % par rapport à l’année dernière. La consommation d’E85 a quasiment doublé (+ 83 %) pour atteindre plus de 850.000 m3. Résultat: sa part de marché dans la consommation d’essence est désormais de 6,5 %, contre 4 % en 2022. Une bonne nouvelle pour l’environnement, mais également pour l’indépendance énergétique du pays. Car la France est le premier producteur européen de ce carburant, avec 15,4 millions d’hectolitres, dont 60 % sont utilisés comme carburant. Quant à la distribution, la France comptait début 2023, 1500 stations GPL et 3300 stations E85. Ce dernier couvre 36 % des stations, en progression de 20 % par rapport à l’année précédente. Et, si l’automobiliste ne trouve pas de station distribuant ces carburants, il peut basculer sur l’essence. Car on parle bien ici de bicarburation. Un plus non négligeable pour augmenter l’autonomie.