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Flottes de véhicules: les entreprises dans un étau vert

flottes de véhicules: les entreprises dans un étau vert

Le véhicule électrique souffre d’un triple handicap: une faible autonomie, des temps de recharge à rallonge et le manque d’infrastructures en itinérance.

Faut-il bouleverser l’organisation du travail? Nombre d’entreprises possédant un parc automobile pour l’exercice de leur activité se posent la question sérieusement depuis que les représentants du peuple ont durci les réglementations. La loi climat et résilience, qui définit le cadre fiscal et les autorisations de circuler en fonction des rejets de dioxyde de carbone, et la loi d’orientation des mobilités (LOM), qui a instauré des quotas de véhicules à faibles émissions, c’est-à-dire des modèles qui se situent en dessous de 50 g/km de CO2, orientent désormais les achats des entreprises possédant un parc d’au moins cent véhicules. Dans ce cas, elles doivent ainsi respecter une trajectoire de décarbonation de leur flotte contraignante: déjà 10 % depuis l’an dernier, 20 % en 2024, 35 % à partir de 2027 et 50 % à partir de 2030.

Qu’elles soient concernées par ces seuils de verdissement ou qu’elles soient engagées dans une démarche RSE, les sociétés sont souvent rattrapées par la réalité du terrain. Certaines activités s’avèrent incompatibles avec l’engagement à verdir le parc à tous crins, à moins de dégrader l’efficacité économique et la rentabilité des activités. Réduire l’impact environnemental de leurs flottes reviendrait pour certaines organisations à décider une augmentation de la durée du temps de travail, ce qui paraît peu probable, ou à accepter une baisse de la productivité. Les objectifs de décarbonation ne sont ainsi pas toujours compatibles avec les intérêts des entreprises.

Le véhicule électrique souffre d’un triple handicap: une faible autonomie, des temps de recharge à rallonge et le manque d’infrastructures en itinérance. Sans compter le coût au kilomètre parcouru bien plus élevé que l’on veut bien nous dire. Quant au véhicule hybride rechargeable présenté sur le papier comme le meilleur des deux mondes, il est également face à un défi d’ampleur. Bénéficiant aussi d’avantages fiscaux non négligeables, ce modèle souffre dans la vraie vie d’une explosion de la consommation qui fait flamber la facture carburant. Les dernières études mettent en évidence les difficultés à recharger la batterie aussi souvent que possible.

Dans une période où rien ne leur est épargné, il y a certainement un chemin à trouver où l’écologie ne placerait pas les entreprises dans un étau vert qui risquerait de les étrangler.

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