Le directeur général du loueur américain Hertz démissionne et cède sa place à un externe en provenance de General Motors. La cause est en partie la trop grande ambition sur les véhicules électriques.
C’est le cas du loueur Hertz qui est graduellement monté en puissance au point d’afficher des commandes à six chiffres rien que chez Tesla, qui se frottait évidemment les mains. Mais nous l’avions déjà mentionné dans nos colonnes, vendre des voitures est une chose, mais assurer le service après-vente et un niveau de réparabilité satisfaisant en est une autre. C’est notamment cela qui eut la peau de Stephen Scherr, le directeur général de Hertz ayant tout juste officialisé sa démission.
Trop d’ambitions ?
Parachuté à la tête de Hertz en 2022, Stephen Scherr n’était pas vraiment coutumier du monde automobile. Passé par Goldman Sachs puis par des projets externes pour Apple, l’homme connaît plus le monde de la finance que du véhicule à quatre roues. C’est peut-être ce manque de recul qui l’empêcha d’anticiper certaines problématiques liées à ces voitures électriques qui viennent souvent de marques jeunes, et donc dépourvues de réseaux solides d’approvisionnement de pièces. Tesla en tête, au pays de l’oncle Sam.
En 2021, Hertz annonce une méga commande de 100 000 Tesla pour sa flotte de location courte durée. A son arrivée un an plus tard, Scherr rallonge le devis et passe à 175 000 électriques chez GM, et 65 000 chez Polestar, en plus des Tesla. Le loueur sortait d’une période très délicate à la sortie du Covid, frôlant la faillite. Mais le rebond d’ambition a peut-être été trop élevé : les mois passent et les factures s’entassent sur des électriques pas toujours efficientes en termes de TCO (coût total de possession). En cause, les frais de réparation parfois très élevés. Et un loueur n’y coupe malheureusement pas.
Electrique m’a tué
Notez cet article Publié le 19/03/2024 à 10:00 Véhicules d’occasion