Très critique à l’égard des décisions récentes de l’Union européenne sur l’avenir de l’industrie automobile, le patron d’Iveco estime que le passage aux voitures électriques est « forcé » et que le carburant synthétique se limitera aux automobilistes les plus riches.
Le carburant synthétique, du champagne pour les voitures ?
Il n’y a désormais plus de retour en arrière possible sur l’interdiction de vente des voitures neuves thermiques en Europe à partir de 2035. L’Union européenne vient en effet de valider officiellement la mesure. Enfin, avec quelques concessions puisque suite aux demandes de l’Allemagne, les véhicules fonctionnant au carburant synthétique resteront autorisés après cette date (il faudra pour cela préciser les modalités dans une dérogation qui doit être définie d’ici la fin de l’année 2024).
Les pauvres vont garder les voitures d’occasion, pense-t-il
Gerrit Marx estime qu’en raison du prix élevé des voitures électriques et des prévisions sur celui du carburant synthétique, il sera trop coûteux pour la majorité des automobilistes d’acheter de nouvelles voitures équipées de ces technologies. « On va transformer l’Europe en Cuba et on verra toutes les vieilles voitures rester sur la route », déclare-t-il en expliquant penser que les gens vont se tourner massivement vers les voitures d’occasion. Il s’agit là d’un point de vue assez pessimiste puisque les constructeurs automobiles planchent déjà aussi sur des modèles électriques plus abordables. Chez Volkswagen par exemple, une citadine ID.2 à 25 000€ en prix de base est déjà au programme et le constructeur allemand prépare même une rivale de la Dacia Spring à moins de 20 000€. Le carburant synthétique devrait en revanche rester cher, avec un prix estimé à 2,8€ du litre en Allemagne en 2030 d’après l’association Transport & Environnement dans ses prévisions « optimistes ». Et avec des quantités trop limitées pour fournir tout le monde…