Megane E-Tech 100 % Electric
Avec une part de marché de 17 % en 2023, en progression de 5 points par rapport à 2022, avec même un pic à 20-21 % en fin d’année, et quand on se rappelle les 2 % atteints en 2019, on peut affirmer que les voitures électriques sont parvenues à se faire une belle place dans le cœur des Français en l’espace de quelques années. Toutefois, si l’on ne peut pas nier que la progression est réelle et que la puissance de frappe de cette technologie est suffisante pour qu’on ne parle plus d’épiphénomène mais bien de tendance durable, on est encore loin du plébiscite. Sur certains marchés d’Europe du Nord, leur part frôle voire dépasse parfois nettement la barre des 50 %. Il reste encore un long chemin à parcourir, d’autant plus difficile que les “Gaulois réfractaires au changement” seraient encore nombreux, à en croire un sondage publié récemment par l’institut YouGov.
Plus de 50 % des Français refusent de passer à l’électrique
Les responsables de cette étude ont distingué un total de 6 profils parmi les répondants. Celui qui nous intéresse plus particulièrement dans un premier temps est le tout premier listé : “je n’ai pas de voiture électrique et je ne pense pas en avoir dans le futur”. Une formulation on ne peut plus claire avec laquelle sont en accord 56 % des 2 075 personnes âgées de 18 ans et plus interrogées entre le 1er et 5 février dernier. Pour la plupart, la voiture électrique n’est toujours pas une fin en soi, et ce, quand bien même elle adopte de plus en plus un caractère impératif à mesure que la date fatidique de 2035 définie pour l’arrêt des ventes de voitures neuves s’approche (enfin, reste à voir si les élections prochaines vont modifier cette trajectoire).
De bons points à noter
Notons, sur une note plus positive, que la proportion des propriétaires de modèles zéro émission ayant décidé de tourner le dos à cette technologie du fait d’une mauvaise expérience est très peu élevée, 1 %, contrairement à une croyance populaire qui voudrait qu’elle le soit bien plus. Dans le même genre d’idées, la part des prescripteurs – ceux qui ont opté pour cette technologie et ne s’en plaignent pas, et pourraient donc la recommander – est bien plus élevée avec 4 % au total.
Enfin, terminons sur ces Français n’ayant pas de voiture électrique mais qui seraient en mesure de sauter le pas. Ils sont 34 % à dire qu’ils pourraient en avoir une, et même 5 % à répondre qu’ils prévoient d’en acheter une. Ils sont ainsi plus nombreux que les prescripteurs. La transition est difficile mais elle est là, tangible.
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