L’Europe représente 19 % de la production automobile mondiale. C’est peu si l’on se compare à la Chine, et beaucoup à la fois.
Une récente publication de l’ACEA, l’association des constructeurs européens d’automobiles, montre l’ampleur du phénomène : 19 % des voitures produites dans le monde viennent d’Europe. Un chiffre inquiétant ? Pas tant que cela, puisque l’UE est derrière la Chine (34 % des voitures vendues dans le monde) et devant les Etats-Unis/Mexique/Canada (15 %). Et paradoxalement, la voiture électrique pourrait rebattre les cartes : puisqu’elle est par essence plus chère, l’impact du coût de la main d’oeuvre en Europe en pourcentage est moins important pour elle que pour un petit véhicule thermique à la rentabilité bien moindre, qui pourrait inciter le fabricant à la produire dans des pays où le coût du travail est plus faible.
Les flottes, un rôle à jouer ?
En France, plus d’une voiture et véhicule utilitaire léger sur deux est vendu aux professionnels. Si les gouvernements respectifs d’Europe voulaient réduire la dépendance au marché extérieur, il faudrait alors qu’ils incitent plus clairement les entreprises à opter pour des véhicules assemblés à l’intérieur de nos frontières. Et qu’ils montrent aussi l’exemple pour les flottes publiques.
Mais cela devrait commencer à se faire dans l’Hexagone l’année prochaine avec le nouveau bonus qui pourrait exclure une bonne partie des voitures produites en Chine, en Afrique (Citroën Ami, par exemple) ou en Amérique du Nord.