La vente aux professionnels devrait permettre aux constructeurs d’au moins envisager une stabilisation des ventes. A l’inverse, la vente aux particuliers paraît bien plus incertaine.
C’est ce qui ressort de la grande étude d’Arval Mobility Observatory, menée dans 30 pays auprès de plus de 8600 entreprises. Et pour la première fois, l’Observatoire s’est penché sur le cas des Etats-Unis et du Canada pour avoir des éléments de comparaison supplémentaires. Rappelons qu’en 2022, les entreprises représentaient tout de même 53 % des immatriculations de véhicules neufs. La part des particuliers, elle, est en baisse.
Le coût kilométrique des voitures neuves n’a cessé d’augmenter depuis 2020
La plupart des entreprises veulent agrandir leur flotte
La voiture électrique peine à s’imposer en entreprise© DR
En France, neuf entreprises sur dix prévoient de stabiliser leur flotte de véhicules ou de l’augmenter. Selon le Baromètre 2023, cette valeur serait proche de la moyenne européenne. Du coup, un peu moins de 10 % des entreprises de toute taille interrogée par Arval Mobility prévoient de diminuer leur flotte de véhicules. Ceci s’explique notamment par le fait qu’à l’embauche pour les cadres et commerciaux, le véhicule de fonction devient un élément de “séduction” majeur en nature, en plus du salaire et des éléments habituels.
L’électrification du parc professionnel reste toutefois limité en dehors des hybrides rechargeables et des hybrides qui représentent tout de même le gros des immatriculations de véhicules “électrifiés”.
Les technologies hybride et hybride rechargeable dominent au sein des flottes VP, avec des perspectives de qui se renforcent. En revanche, les motorisations 100% électriques ne progressent pas et restent en retrait par rapport aux technologies hybrides, malgré une année 2022 marquée par des ventes record sur le marché des particuliers.
Deux freins à l’adoption du véhicule électrique en entreprise : le prix d’achat, mais aussi et surtout l’installation des bornes, que ce soit sur le lieu de l’entreprise ou bien chez le salarié. Des contraintes supplémentaires que les entreprises ne veulent pour l’instant pas subir.